Qu’est-ce que le préservatif ?
Le préservatif masculin que l’on appelle aussi capote ou condom est un “doigt” en caoutchouc très fin qui se déroule sur le pénis en érection. Il est composé de latex (il existe aussi en polyuréthane ou en latex déprotéinisé pour les allergiques). Puisqu’il empêche le sperme de passer, il est à l’origine un moyen de contraception. De plus, comme il empêche le contact de toutes sécrétions entre les muqueuses du sexe de l’homme et de la femme, il protège également contre les maladies sexuellement transmissibles (IST), dont le sida.
Actuellement, il est LE SEUL mode de protection réellement efficace contre les risques de transmission du sida lors de rapports sexuels. Il est donc fortement conseillé de l’utiliser à chaque rapport, principalement au début de la relation avec un nouveau partenaire (même si l’on n’ose pas aborder le sujet), à plus forte raison si celui-ci a eu des relations à risque ou si un dépistage au VIH n’a pas été effectué récemment par l’un ou l’autre des partenaires.
Aucun autre contraceptif ne protège actuellement du virus du sida.
Quand et Comment se servir d’un préservatif ?
Son efficacité dépend avant tout d’un emploi correct. Afin de bien placer le préservatif, il faut :
- Vérifier la date de péremption ;
- Attendre que le pénis soit complètement en érection ;
- Sortir le préservatif de son emballage sans le dérouler (ne pas ouvrir l’emballage avec des ciseaux ou avec les dents). Ne pas le toucher avec les ongles ou une bague (risques de déchirure) ;
- Placer le préservatif sur le bout du pénis (le gland) (le bord enroulé doit être à l’extérieur) et le dérouler complètement sur le pénis ;
- Pincer le bout du préservatif pour chasser l’air et laisser une poche qui récupérera le sperme ;
- Si nécessaire, utiliser un lubrifiant à base d’eau ; il diminue le frottement entre le latex et les muqueuses et donc le risque de rupture du préservatif. Il protège contre l’apparition d’irritations ou de blessures, surtout en cas de pénétration anale. Ne pas utiliser de Vaseline ou de produits gras pouvant altérer la résistance du latex ;
- Placer le préservatif AVANT le début de la pénétration et non juste avant l’éjaculation afin d’éviter tout contact avec les muqueuses ;
- Retirer le pénis après l’éjaculation mais avant la fin de l’érection, en maintenant le préservatif à sa base de manière à ne pas laisser échapper de sperme, faire un petit nœud et le jeter dans une poubelle avec sac plastique.
Remarques : Le préservatif ne peut être utilisé qu’une seule et unique fois et doit être jeté après utilisation. Conservez vos préservatifs dans un endroit sec et frais, à l’abri de la lumière.
Qualités et coûts des préservatifs
Il existe plusieurs qualités de préservatifs mais on peut dire aujourd’hui que tous sont sûrs. Néanmoins, le mieux est de choisir des condoms solides, avec un réservoir, déjà lubrifiés et testés électroniquement. Ce qui doit être le cas des préservatifs vendus en Belgique. Il en existe aussi plusieurs modèles que vous pouvez tester chez vous afin de trouver celui qui vous convient le mieux ; certains sont plus souples, d’autres plus robustes, de tailles et de modèles variables.
Tous ces préservatifs sont en vente en pharmacie, dans les grandes surfaces, dans des distributeurs automatiques de nombreux établissements (débits de boissons, hôtels, restaurants et dans certaines écoles) ou gratuits dans les centres de planning familial et dans certains centres d’information jeunesse comme Infor Jeunes. Le coût moyen d’un préservatif varie entre 0,20 centimes et 1€.
Qu’est-ce que le préservatif pour femmes ?
Le préservatif féminin ou Femidon est composé de nitrile une matière hypoallergénique (prélubrifié à la silicone). Il s’agit d’une enveloppe en polyuréthane (plastique souple) en forme de tube que la femme place à l’intérieur de son vagin avant d’avoir une relation sexuelle (il peut être placé plusieurs heures à l’avance). Il est peu utilisé mais il a pourtant des avantages comme de pouvoir être placé bien avant un rapport sexuel, ne pas comprimer le sexe masculin, permettre aux femmes de maitriser leur moyen de contraception.
Un inconvénient : le prix est plus élevé que le préservatif masculin, environ 11€ pour une boîte de 3.
Le préservatif féminin est une alternative au préservatif masculin, il protège aussi contre la transmission du VIH.
Mode d’emploi :
- Mettez un lubrifiant (hydrosoluble ou à base d’huile mais pas de Vaseline) à l’intérieur et à l’extérieur du condom ;
- Pincez l’anneau interne (à l’extrémité fermée) et à l’aide des doigts, poussez doucement le condom le plus loin possible dans le vagin, comme si vous insériez un diaphragme ou un tampon sans applicateur ;
- Laissez l’anneau externe (à l’extrémité ouverte) hors du vagin pour qu’il recouvre la région des lèvres ;
- Guidez le pénis de votre partenaire vers l’ouverture du condom ;
- Si, au cours de la relation sexuelle, le condom commence à vouloir sortir du vagin ou à glisser, appliquez du lubrifiant sur le pénis ;
- Après la relation, et avant de vous lever, fermer le condom en pinçant l’anneau extérieur, puis tirez doucement et jetez-le à la poubelle.
Remarque : Les préservatifs féminins, tout comme les préservatifs masculins, ne peuvent évidemment pas être réutilisés.
Et en cas d’allergie au Latex ?
Pour les personnes allergiques au latex, des alternatives en polyisoprène ou en polyuréthane existent. Ces matériaux offrent une protection similaire contre les IST, y compris le VIH. Il est crucial de lire les étiquettes pour s’assurer que le produit répond aux normes de sécurité internationale (exemple : marquage CE en Europe).
Où peut-on se procurer des seringues stériles ?
Pour les usagers de drogues, le risque de contamination encouru par le partage d’une seringue entre plusieurs utilisateurs est réel. Lors de l’injection, ne partagez ni seringue, ni aiguille, ni filtre, ni coton, ni cuillère car la transmission du virus du sida se fait également par le matériel d’injection et pas seulement par la seringue. Les seringues et le matériel doivent être à usage unique ou au moins ne servir qu’à un seul et unique usager.
Les seringues stériles peuvent être obtenues dans des pharmacies (kit d’injections Steribox), les centres de planning familial, les centres de santé (mentale et physique) et aussi les comptoirs d’échange établis dans les grandes villes : Bruxelles, Liège, Charleroi. Certains proposent la formule : “Une seringue usagée contre une seringue stérile”.
Quelles sont les protections à prendre lors d’un voyage
Toutes les protections d’usage sont évidemment à prendre en voyage (voir ci-dessus). Il faut garder en mémoire que les vacances sont propices aux rencontres amoureuses et à un certain relâchement de la vigilance. Garder un préservatif à portée de main, dans son portefeuille ou son sac à main, près de son lit ou dans sa salle de bain, est recommandé.
Dans certains pays, on trouve difficilement des préservatifs, il est donc prudent d’en acheter avant le départ. Dans les pays en voie de développement, il est prudent, en cas de besoin de soins médicaux (dentiste, médecin pour petites ou grandes blessures) ou d’hospitalisation, de s’informer des modes de stérilisation du matériel utilisé et, en cas de transfusion, de la qualité du sang injecté.
La PrEP, un traitement préventif
La PrEP est un médicament préventif destiné aux personnes à risque élevé d’exposition au VIH, comme les travailleurs du sexe, les personnes ayant des partenaires séropositifs ou les usagers de drogues par intraveineuse. Pris quotidiennement ou « à la demande » avant et après une situation à risque, ce traitement peut réduire de manière significative le risque d’infection. Disponible sur ordonnance, il est délivré dans les centres de santé spécialisés ou certaines pharmacies.
Pour plus d’infos, consulter : https://myprep.be/
L’importance du dépistage régulier
En complément à l’utilisation du préservatif, le dépistage régulier du VIH est une mesure cruciale pour limiter la propagation du virus. Le dépistage peut être réalisé chez un médecin, à l’hôpital, dans des centres de planning familial ou lors de campagnes de dépistage organisées. Les tests de dépistages rapides (TROD) offrent un résultat en 15 à 30 minutes, ce qui permet une prise en charge rapide si le résultat est positif.
Ici, tu troueras la liste des endroits où il est possible de faire le test.
Voir aussi :
- Histoire du sida
- Informations sur le VIH
- Sida : test de dépistage
- Sida : les traitements
- Sida : risques de transmission pendant les rapports sexuels
- Sida : risques de transmissions hors rapports sexuels
- Sida: situation actuelle et évolution probable en Belgique et dans le monde
- Sida et droits
- Sida: glossaire
- Sida : adresses utiles
MAJ 2024