Lorsqu’il y a des problèmes entre locataire et propriétaire, il faut tout d’abord essayer de trouver un accord à l’amiable ou même de faire des concessions. Les causes peuvent, bien entendu, être très différentes : le propriétaire ne fait pas réaliser les travaux nécessaires, le locataire ne paie plus les loyers, les montants de certaines factures calculées par le propriétaire ne paraissent pas équitables au locataire (ex : les factures d’eau quand il n’y a qu’un seul compteur dans l’immeuble), le locataire voudrait que son bail soit prorogé (= prolongé) mais le propriétaire refuse, le propriétaire veut expulser un locataire, etc.
Suite à la 6ème réforme de l’Etat, les compétences en matière de logement ont été transférées aux Régions.
Depuis le 1er janvier 2018, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur en Région de Bruxelles-Capitale : le titre XI du Code bruxellois du logement et depuis le 1er septembre 2018 en Région Wallonne : le Décret relatif au bail d’habitation. Elle s’applique à tous les baux (sauf exceptions).
La réforme a introduit des régimes juridiques nouveaux, parmi lesquels le bail étudiant et la colocation. Des modifications sont aussi apportées à la réglementation du bail de courte durée. Enfin, dans la cadre de la lutte contre les discriminations, une liste définit ce que le propriétaire peut demander au locataire.
En Région de Bruxelles-Capitale
Toutes les règles s’appliquent immédiatement aux baux en cours, sauf pour les exceptions ci-dessous qui s’appliquent aux baux conclus ou renouvelés à partir du 1er janvier 2018 :
- Lutte contre la discrimination : une liste exhaustive définit clairement les informations que le bailleur a le droit de demander au candidat locataire sélectionné : son identité et le moyen de le contacter, le nombre de personnes qui composent le ménage, le montant (ou une estimation) de ses ressources financières. En dehors de cette liste, le bailleur ne peut exiger aucune autre information ;
- Le bail étudiant : il a une durée de principe d’un an mais peut désormais être résilié à tout moment avec préavis ;
- La colocation : un seul contrat lie les colocataires et un pacte de colocation (règles de vie entre colocataires) y est annexé ;
- Les informations que le bailleur doit fournir avant ou au moment de la conclusion du contrat ;
- Les mentions et la forme du bail, sauf en cas de bail oral ;
- Les règles de dissolution d’un bail portant sur un logement frappé d’une interdiction à la location.
En Région Wallonne
Les nouvelles dispositions s’appliquent immédiatement aux baux en cours, sauf pour les exceptions qui s’appliquent aux baux conclus ou renouvelés à partir du 1er septembre 2018 :
- Les mentions essentielles qui doivent figurer dans un bail ;
- L’assurance incendie que doit souscrire obligatoirement le preneur ;
- Les modifications apportées au régime du bail de courte durée de résidence principale ;
- Le bail de colocation ;
- Le bail étudiant.
Et s’il y a désaccord entre locataire et propriétaire ?
En cas de désaccord entre locataire et propriétaire, il est recommandé de procéder graduellement, en essayant tout d’abord de trouver un accord à l’amiable.
Le locataire peut informer son bailleur de manière informelle, surtout lorsque le problème est mineur. Toutefois, il est conseillé à ce stade, de produire une preuve écrite de sa démarche (envoi d’un e-mail en parallèle ou suite à la discussion pour en récapituler les points essentiels). Parfois, plusieurs appels téléphoniques n’apportent aucune solution.
Il faut alors envoyer une lettre (de préférence recommandée) au propriétaire. S’il ne réagit pas, il faut lui envoyer une lettre recommandée de mise en demeure. C’est la Poste qui se chargera de transformer votre simple lettre en lettre recommandée pour un coût d’environ 8,50€. Le courrier de mise en demeure est un préalable avant de pouvoir s’adresser au juge.
Il ne faut pas oublier que le locataire doit gérer le bien qu’il occupe « en bon père de famille » et qu’il doit prévenir le propriétaire en cas de problème dans l’appartement. Si ce n’est pas le cas, le propriétaire pourrait affirmer que le problème s’est aggravé sans qu’il en soit informé.
En cas de problème, le locataire doit garder tous les justificatifs : copie des courriers envoyés au propriétaire, photos (lorsqu’il y a des problèmes d’insalubrité ou de travaux non effectués), témoignages des voisins.
Si malgré toutes ces démarches, aucune solution n’est trouvée, le locataire peut recourir à la voie judiciaire.
Modes alternatifs de règlement des conflits en Région de Bruxelles-Capitale et en Région Wallonne
Avant d’entamer une procédure en justice, pensez aux modes alternatifs de règlement des conflits : la médiation, la conciliation, l’arbitrage.
Code judiciaire Article 591, 1° ET Article 629, 1°
La médiation
Le principe ici est de résoudre le conflit à l’amiable entre le locataire et le propriétaire grâce à l’intervention d’un tiers médiateur.
Personne ne peut être contraint à accepter une médiation, elle doit donc être acceptée par les deux parties. Elle peut se dérouler à tout moment (avant, pendant ou même après une procédure en justice).
Vous devez faire appel à un médiateur agréé et signer un protocole de médiation (= un accord écrit et signé par les parties et le médiateur).
Ensuite, si vous arrivez à un accord satisfaisant, vous pouvez introduire une requête devant le juge de paix pour homologuer cet accord.
Pour la Région de Bruxelles-Capitale : Ordonnance Article. 233, §1er
Pour la Région Wallonne : Art. 731 à 733 du Code judiciaire
La médiation : Articles 1724 à 1737 du Code judiciaire
La conciliation
La procédure en conciliation devant le juge de paix n’est pas obligatoire mais c’est une possibilité intéressante pour tenter de régler le conflit à l’amiable.
Cette procédure présente de nombreux avantages : elle est gratuite, rapide, sans frais administratifs et ne nécessite pas le recours à un avocat.
La demande peut se faire par simple courrier adressée au juge de paix du lieu où est situé le bien ou en se rendant au greffe de la justice de paix, et en demandant verbalement que soit tenue une audience de conciliation. En dehors de vos nom/prénom, adresse et nom/prénom, adresse de la personne avec qui vous demandez une conciliation, il faut y expliquer le problème qui se pose, votre demande et le fait que vous souhaitez régler le conflit par conciliation.
A la suite de la conciliation, deux cas de figures sont possibles :
- Si la conciliation réussit, l’accord entre les parties est acté par le juge de paix dans un procès-verbal de conciliation. Il a la même valeur qu’un jugement et doit être respecté.
- S’il n’y a pas eu d’accord, ou que l’une des parties ne se présente pas, le juge de paix rédige un procès-verbal de non conciliation. Il est alors possible d’introduire une requête auprès du juge de paix.
Pour la Région de Bruxelles-Capitale et la Région Wallonne : Article 731 à 734 du Code judiciaire
L’arbitrage
Il est interdit d’insérer une clause d’arbitrage dans le contrat de bail (si une telle clause existe, elle est réputée non écrite).
En cas de conflit, les parties peuvent opter pour cette procédure. C’est une procédure rapide, mais très coûteuse puisque les arbitres sont rémunérés. Les arbitres disposent des mêmes pouvoirs qu’un juge, ils imposent une solution au conflit des parties. Il n’y a pas moyen de faire appel de leur décision. L’arbitre doit être neutre et indépendant des parties. C’est souvent un avocat.
Pour la Région de Bruxelles-Capitale : Ordonnance Article. 233, §2
Pour la Région wallonne : Article 731 à 734 du Code judiciaire
Devant un juge de paix en Région de Bruxelles-Capitale et en Région Wallonne
Avant toute procédure en justice de paix, il faudra envoyer une lettre de mise en demeure par recommandé pour que la partie adverse exécute ce qui lui est demandé : travaux, loyer impayé, etc.
Si aucune solution n’est trouvée, il faut s’adresser au juge compétent dans ce type de litige : le juge de paix. Le juge de paix compétent est celui du lieu où se trouve le logement.
Un étudiant qui aurait un litige avec son propriétaire, à propos du kot qu’il lui loue, n’est pas obligé d’être domicilié dans ce kot. Il peut s’adresser au juge de paix du canton où est situé le kot. Le juge de paix est compétent pour toutes les demandes dont le montant n’excède pas 5.000€, sauf si ces demandes relèvent clairement de la compétence d’un autre tribunal.
Pour connaître l’adresse du bureau de justice de paix de votre région: https://adresses-judiciaires.just.fgov.be
La procédure en Région de Bruxelles-Capitale et en Région Wallonne
Si aucune des procédures alternatives n’aboutit ou si l’une des parties ne s’est pas présentée, il est possible de commencer une procédure civile. Le plus souvent, le requérant introduit une requête (c’est un document pour demander au juge de trancher le conflit) auprès du juge de paix via le greffe (le « secrétariat » de la justice de paix).
Pour une requête (conjointe ou unilatérale), vous devez simplement payer 24€ pour le fonds d’aide juridique.
Quant au montant des droits de greffe (ou droits de « mise au rôle »), il s’élève actuellement à 50€ devant les justices de paix. Attention, depuis le 1er février 2019, les droits de greffe doivent être payés à la fin de la procédure. Désormais, il ne faut donc plus payer les droits de greffe pour pouvoir introduire une procédure en justice. Le jugement précisera qui paiera les droits de greffe (en principe le perdant).
La comparution volontaire (ou requête conjointe)
Les parties peuvent décider de comparaître volontairement devant le juge de paix qui actera l’éventuel accord conclu entre elles.
Article 700 à 710 du Code judiciaire
La demande par requête
La requête est un texte que le demandeur adresse directement au juge de paix, via un formulaire et par le biais du greffe (son secrétariat). Le demandeur peut rédiger lui-même la requête. Le greffe adresse ce document par courrier au défendeur, avec une convocation à comparaître à une certaine date devant le juge. Doivent figurer obligatoirement dans cette requête (sous peine d’irrecevabilité) :
- La date (jour, mois, année) ;
- Les nom, prénom, profession, domicile du demandeur ;
- Les nom, prénom, domicile ou à défaut, la résidence de la personne envers qui la demande est introduite.
Attention cependant : certains propriétaires n’indiquent pas leurs coordonnées dans le contrat de bail, elles peuvent alors être obtenues au cadastre (moyennant paiement). Si on fait appel à un avocat ou à un huissier de justice, ils ont directement accès au registre des personnes physiques. Soit les personnes se présentent d’elles-mêmes, soit elles se font représenter par un avocat. - L’objet de la demande, arguments, exposé des moyens de la demande (dispositions du contrat de bail, etc.) ;
- La justice de paix du canton saisi ;
- La signature du demandeur ou de son avocat ;
- Un certificat de domicile récent de la partie adverse doit être annexé à la requête (à retirer à la commune où la partie adverse est domiciliée).
Ensuite, les parties sont citées à comparaître devant le juge de paix. Il faut toujours se rendre aux convocations pour pouvoir se défendre, exposer les faits. Si on est absent, la partie adverse peut affirmer des choses mensongères qui ne seront, alors, contredites par personne. Rappelons aussi que si le demandeur introduit une demande en français, le défendeur peut exiger qu’elle soit faite en néerlandais s’il est néerlandophone.
Cette procédure est à conseiller pour éviter les frais d’une citation.
Article 1344bis du Code judiciaire (introduction par requête)
La demande par citation (assignation)
La demande peut également se faire par un exploit d’huissier qui reprend une partie des arguments du demandeur (il indique où, quand et pourquoi la partie adverse est citée à comparaître). L’huissier de justice prévient ensuite le défendeur de la date fixée pour la comparution chez le juge de paix.
Cette procédure est la plus chère et la moins rapide d’autant plus qu’il est fortement conseillé de prendre un avocat. Elle coûte 100 à 400€ de frais d’huissier. Elle comprend les frais d’huissier auxquels s’ajoutent les droits de greffe et les 24€ pour le Fonds d’aide juridique.
Articles 700 à 710 et 1344bis du Code judiciaire (introduction par citation)
Article 591, 1° et 629, 1° du Code judiciaire (compétence matérielle et territoriale du juge de paix)
L’action en référé (= la demande en urgence)
S’il y a urgence (il faut évidemment la justifier), il est possible d’introduire une action en référé, au Tribunal de première instance, afin que des mesures urgentes et provisoires soient prises. Une décision est rendue immédiatement, en quelques jours ou parfois en quelques heures.
Elle est généralement assortie d’une astreinte (= obligation de payer une somme d’argent si on n’exécute pas le jugement).
Pour introduire l’action en référé, il est recommandé de consulter un avocat.
Article 1035 du Code judiciaire
En cas de désaccord avec la décision du juge de paix
Il est préférable de toujours consulter un avocat dans ce cas de figure (même si la personne s’était défendue seule auparavant).
Si l’une des parties est absente à la comparution, elle pourra s’opposer au jugement « par défaut » pris par le juge de paix. La procédure d’opposition est possible si le jugement par défaut a été rendu en dernier ressort et qu’il n’est pas possible d’interjeter appel (dans le cas contraire, la partie condamnée par défaut devra interjeter appel).
Si une partie n’est pas d’accord avec la décision du juge de paix, elle peut interjeter appel de ce jugement devant le tribunal de première instance.
Attention, si le conflit concerne une somme d’argent inférieure ou égale à 2.000€, il n’est toutefois pas possible d’interjeter appel de la décision du juge de paix. Dans ce cas, le jugement est considéré comme « rendu en dernier ressort ».
Remarque : La Cour de cassation juge les pourvois en cassation introduits contre les jugements quand il n’y a plus d’appel possible. Il ne s’agit toutefois pas d’un deuxième degré d’appel car la Cour de cassation examine en réalité si le jugement contesté a fait une application correcte des règles de droit.
Plus d’infos
- Région de Bruxelles-Capitale : logement.brussels
- Région Wallonne : logement wallonie
- Région flamande : https://www.wonenvlaanderen.be (nl)
Voir aussi :
MAJ 2024
SI VOUS SOUHAITEZ POSER UNE QUESTION, VEUILLEZ PRECISER LA REGION DANS LAQUELLE VOUS RESIDEZ !
Bonjour,
Mon fils a été victime d’abus de son propriétaire avec violence verbale (salaud, connard, bon à rien d’artiste, tu fou la merde…), intrusion (dans sa chambre et celle des filles), dans la maison quand il en avait envie, discrimination (mon fils était au conservatoire et pas à l’université), et demande abusive d’argent (sur des soit-disant méfaits qu’il n’avait pas commis et sur la garantie locative qu’il n’a pas voulu rendre alors qu’il n’y a jamais eu d’état des lieux réel. Je ne parle même pas du harcèlement permanent envers les jeunes locataires et surtout mon fils.
Nous avons déjà été en justice par rapport à un fait précis: mon fils a sous-loué sa chambre, pendant une semaine, avec accord du propriétaire sur un bout de papier. La personne était noire ce qui n’a pas plus au propriétaire qui nous a assigné en justice car mon fils a utilisé le site airbnb.
Le procès portait uniquement sur la location airbnb et nous avons perdu, l’avocat n’en revenait pas..
Maintenant il exige de mon fils qu’il écrive un recommandé comme quoi il ne veut pas aller en appel.
Nous voulons que ça cesse mais surtout qu’il n’y ait pas d’autres étudiants qui en pâtissent. Ce Mr a déjà amené en justice plusieurs étudiants.
Comment prévenir les autres locataires et faire en sorte qu’il n’y ait plus d’autres victimes? Outre notre portefeuille, les séquelles psychologiques sur ces jeunes sont importantes.
Merci pour votre réponse
Bonjour Dominique,
-Vous pouvez contactez:
– Le syndicat des locataires: https://syndicatdeslocataires.wordpress.com/
– la commune où se situe le logement pour signaler les abus. Certaines communes ont des services spécialisés en matière de logement.
– UNIA (Centre interfédéral pour l’égalité des chances) peut être saisi si des faits de discrimination (comme le refus basé sur l’origine ethnique du sous-locataire) sont avérés: https://www.unia.be/fr/
– Un service d’aide juridique de 1ère ligne tel que l’Atelier des Droits Sociaux : https://ladds.be
– Publiez un avertissement anonyme sur des groupes Facebook ou des forums d’étudiants liés à l’université ou la ville concernée.
-S’il s’agit d’un logement étudiant: https://ajle.be/
Le fait qu’il exige un courrier pour renoncer à l’appel est suspect. Il n’a aucun droit d’exiger cela. Si votre fils ne souhaite pas aller en appel, il n’a rien à faire, mais il ne doit pas signer un document sous la contrainte.
Bien à vous,
Infor Jeunes asbl
Chaussée de Louvain, 339
1030 Schaerbeek
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Bonjour, cela fait 2 ans que mon propriétaire doit effectuer des travaux dans mon logement suite à un dégât des eaux, après 2 ans de relance toujours rien. Ce dernier a vendu l’immeuble dans lequel je vis et la travaux ne sont toujours pas réalisés. Je lui ai demandé à plusieurs reprises une diminution de loyer qu’il a refusé. Que puis-je faire en tant que locataire?
Merci d’avance
Bonjour Laurent,
Votre situation est frustrante et vous avez raison de chercher des solutions. Voici les démarches que vous pouvez entreprendre en tant que locataire :
Envoyez une mise en demeure officielle : Adressez un courrier recommandé avec accusé de réception à votre propriétaire (ou au nouveau propriétaire si le bien a été vendu) détaillant les problèmes et exigeant la réalisation des travaux dans un délai raisonnable
Contactez le BAJ de votre région pour une aide juridique dans vos démarche https://www.jeminforme.be/bureaux-d-aide-juridique/ . ou contactez un syndicat des locataire pour tenter une médiation entre vous et le propriétaire https://syndicatdeslocataires.wordpress.com/ .
Saisissez la justice de paix : Si la médiation échoue, vous pouvez saisir le juge de paix pour obliger le propriétaire à effectuer les réparations. Le juge peut ordonner les travaux et accorder une réduction de loyer rétroactive.
Vous pouvez aussi demander une enquête de salubrité : https://www.jeminforme.be/l-insalubrite-du-logement/
Si le logement devient inhabitable à cause des dégâts non réparés, vous pouvez demander la résiliation du bail aux torts du bailleur.
N’oubliez pas de documenter tous les échanges et de garder des preuves des dégâts (photos, témoignages, etc.). Le nouveau propriétaire est tenu de respecter le bail en cours et d’assumer les obligations de l’ancien propriétaire, y compris les réparations en attente.
Bien à vous .
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Bonjour, j’habite dans le même appartement en location depuis 7 ans. Les propriétaires continuent de nous faire pression pour avoir de l’argent ! Ils augmentent les loyers tous les 2 ou 3 ans. sans avoir fait aucune réparation!!!! Nous avons accepté cela. Maintenant le problème est là, mon ami a été opéré des deux jambes depuis septembre, ce qui veut dire qu’il est quasiment immobile !!!! Je suis au chômage. J’ai prévenu le propriétaire que nous paierions le loyer à la fin du mois et non dès le début comme avant ! parce que nous recevons nos paiements à des dates différentes. il a accepté. Depuis janvier, sa femme nous embête et nous harcèle au téléphone !!!! Si nous ne payons pas le loyer maintenant pour janvier et février, il nous expulsera de l’appartement ! Donc ma question est ? a-t-il raison ??? et un autre problème est que l’appartement a beaucoup d’humidité sur les murs !!!! J’ai une maladie chronique, je suis sous traitement et j’utilise une pompe pour l’asthme avec une toux constante. Nous avons prévenu le propriétaire 1000 fois et il n’a pris aucune mesure. Par ailleurs, j’ai eu un chauffe-eau en panne, c’est pourquoi je paie 10 000 € par an pour le gaz. et en plus de cela, il nous harcèle pour de l’argent et nous fait peur avec des recommandations de partir !!!
Bonjour Miglena,
Un propriétaire ne peut pas vous expulser sans une décision de justice. Même si vous avez du retard dans le paiement du loyer, il doit :
-Vous envoyer une mise en demeure pour le paiement des loyers en retard.
-Passer devant le juge de paix pour obtenir une ordonnance d’expulsion.
-Faire intervenir un huissier après une décision judiciaire.
Le loyer ne peut être augmenté que sous certaines conditions (révision du loyer avec justification, indexation conforme à la loi, etc.).
Si le propriétaire refuse d’effectuer les réparations nécessaires, il est en tort, surtout si cela affecte votre santé.
L’humidité excessive et un chauffe-eau en panne peuvent être considérés comme un manquement aux obligations du bailleur.
Si vous subissez un harcèlement répété de la part du propriétaire ou de son épouse, vous pouvez :
-Envoyer un courrier recommandé demandant l’arrêt du harcèlement.
-Porter plainte à la police si cela continue.
Vous pouvez également demander une enquête de salubrité mais cela peut conduire à une interdiction de la mise en location du bien et donc ordonner la fermeture du logement: https://www.jeminforme.be/l-insalubrite-du-logement/
N’hésitez pas à contacter l’atelier des droits sociaux https://ladds.be/ ou un syndicat des locataires pour faire valoir vos droits: https://syndicatdeslocataires.wordpress.com/ à Bruxelles et en Wallonie: https://awcclp.com/?utm_source=chatgpt.com
Bien à vous,
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Je suis une étudiante espagnole, je vis à Bruxelles depuis septembre 2024, mon contrat est stipulé du 1er septembre 2024 au 31 août 2025 et mon propriétaire me force maintenant en janvier à quitter ma chambre, avec deux mois pour trouver un nouvel appartement, je ne sais pas quoi faire, il a commis beaucoup d’abus, et je ne sais pas comment je dois restituer la caution.
Bonjour Miguel,
Si votre contrat de location stipule qu’il est valide jusqu’au 31 août 2025, votre propriétaire n’a pas le droit de vous demander de quitter le logement avant cette date, sauf en cas de manquement grave de votre part ou de conditions prévues explicitement dans le bail. Vous devez :
Vérifier attentivement votre contrat et relever les clauses concernant la rupture anticipée
Envoyer une lettre recommandée à votre propriétaire pour refuser cette demande et rappeler vos droits.
Contacter le Bureau d’Aide Juridique (BAJ) https://www.jeminforme.be/bureaux-d-aide-juridique/ et l’aide juridique des étudiants https://ajle.be/
Concernant la caution, ne la restituez pas sans avoir réalisé un état des lieux de sortie avec votre propriétaire, et uniquement après avoir convenu des éventuelles retenues (par écrit). Pour plus de soutien, vous pouvez consulter Bruxelles Logement https://be.brussels/fr/propos-de-la-region/structure-et-organisation/administrations-et-institutions-de-la-region/bruxelles-logement ou une autre instance compétente.
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Bonjour, j’ai un bail de 9 ans, qui est entré en vigueur le 01/08/2020, en septembre 2024 le propriétaire m’informe qu’il souhaite y mettre fin (motif son fils occupera le bien) il enclenche la procédure et me donne un préavis de 6 mois qui débute en octobre 2024. Cependant en décembre 2024 j’apprend qu’il a mis le bien en vente, je luis somme donc d’annuler le préavis et il refuse arguant que le préavis sera annuler uniquement s’il trouve un acheteur. Le motif du préavis n’est-il pas incompatible avec la vente du bien?
Bonjour Price-sir,
Le motif invoqué par votre propriétaire (occupation du bien par son fils) semble effectivement incompatible avec une mise en vente du bien. Un bailleur peut résilier un bail de 9 ans avant son terme, mais uniquement pour l’un des motifs légaux suivants :
-Pour occuper le bien personnellement ou pour un proche (comme son enfant).
-Pour effectuer des travaux importants.
-Pour vendre le bien.
Chaque motif doit être clairement précisé dans le préavis, et ce motif engage le propriétaire. Une fois le préavis donné, le propriétaire ne peut pas changer de motif.
Adressez une mise en demeure au propriétaire par courrier recommandé, en lui demandant d’annuler le préavis, faute de quoi vous contesterez la résiliation devant le juge de paix. Si le propriétaire persiste dans sa démarche, vous pouvez introduire une demande en contestation auprès du juge de paix. Ce dernier vérifiera la légitimité du préavis et pourra, le cas échéant, le déclarer nul et vous accorder des dommages et intérêts.
Bien à vous,
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Bonjour j’ai un bail de 1 an qui est terminé le 2/7/2024, et on a pas fait signé le nouveau contrat, bientôt je vais faire la 2eme année. Le proprietaire n’a pas enregistré son bail et on’ a pas fait l’état de lieu. Moi j’avais enregistré mon bail,parce que je voulais amener ma famille vivre ici avec moi.si je veux résilier le bail, puis-je quitter sans préavis?
Bonjour Drad,
Oui, vous pouvez quitter sans préavis si le bail n’a pas été enregistré par le propriétaire, Selon la loi belge , en cas de non-enregistrement du bail par le propriétaire, le locataire peut résilier le bail à tout moment , sans préavis ni indemnité . Assurez-vous toutefois de notifier votre départ par écrit (lettre recommandée) pour éviter tout litige .
Cordialement
Infor Jeunes asbl
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