Bureaux d’aide juridique

L’aide juridique comprend l’aide juridique de 1ère ligne et l’aide juridique de 2ème ligne.

L’aide juridique de 1ère ligne permet à chacun, et quelle que soit sa situation financière, de recevoir gratuitement une information juridique ou un premier conseil par téléphone ou en permanence.

Ces permanences sont organisées au Palais de Justice, dans les Justices de paix, dans les Maisons de Justice, mais également dans certaines administrations communales, certains CPAS et différentes asbl (certaines d’entre elles sont, en effet, agréées comme service d’aide juridique de 1ère ligne).

L’aide juridique de 2ème ligne (anciennement pro déo) permet d’obtenir l’aide d’un avocat de manière gratuite ou partiellement gratuite  (participation financière unique de 25€ à 125€). Cette aide consiste en un conseil, une assistance, une représentation dans le cadre d’un procédure judiciaire, administrative, de même que dans la cadre d’une médiation, d’une introduction à un recours, etc.

Les personnes qui ont peu de revenus peuvent faire appel au Bureau d’aide juridique (BAJ) de 2ème ligne désignant un avocat qui connaît la matière les concernant. Celui-ci va les conseiller et les défendre.

Lors de la demande d’aide juridique de 2ème ligne, tous les moyens d’existence sont pris en compte dans le calcul des revenus : les revenus professionnels, les biens mobiliers et immobiliers, les capitaux, les contributions alimentaires, les signes d’aisance et revenus divers (à noter que les allocations familiales n’interviennent pas dans le calcul).

Plus d’informations sur les conditions d’accès pour pouvoir faire appel à l’assistance gratuite ou partiellement gratuite d’un avocat : http://www.aidejuridiquebruxelles.be/ (allez vers l’onglet « Pour qui ? »).

Attention, les frais judiciaires ou de procédure (huissiers, experts, copies…) peuvent être importants. Il est conseillé de demander une assistance judiciaire (par l’intermédiaire de son avocat) pour être remboursé de ces frais (droits de timbre, d’enregistrement, de greffe et d’expédition et les autres dépens).

Le justiciable peut se rendre dans n’importe quel bureau d’aide juridique. Le bureau d’aide juridique ne peut, par contre, que désigner des avocats de son propre barreau.

Adresses des bureaux d’aide juridique de 2ème ligne

Bruxelles

Bureau d’aide juridique de Bruxelles
Rue de la Régence, 63 (1er étage)
1000 Bruxelles
Tél : Permanence téléphonique TELEBARREAU : 02/511.48.83 (du lundi au vendredi de 14h à 17h)
info@bajbxl.be
https://bajbruxelles.be
Prise de rendez-vous : https://bajbruxelles.be/index.php/fr/contact
Documents à fournir : https://bajbruxelles.be/index.php/fr/documents-a-fournir

Wallonie

Bureau d’aide juridique du Luxembourg division Arlon
Palais de Justice – Place Schalbert, 1 – 3ème étage bâtiment B
6700 Arlon
Tél : 084/21.48.28
sec.baj@barreauduluxembourg.be
Permanence lundi de 10h à 11h30 uniquement sur rdv

Bureau d’aide juridique du Brabant Wallon
Palais de Justice II – Rue Clarisse, 115
1400 Nivelles
Tél : 067/28.39.40
contact@bajbw.be (du lundi au jeudi entre 9h et 13h)
http://www.barreaudubrabantwallon.be
Permanence les lundis à Wavre (Bâtiment du CPAS – Avenue Henri Lepage, 5 – 1300 Wavre) et mardis à Nivelles (Palais de Justice II – Rue Clarisse, 115 à 1400 Nivelles) à partir de 13h30 (Prise de rdv obligatoire par téléphone)

Bureau d’aide juridique de Charleroi
Palais de Justice – Avenue Général Michel, 2
6000 Charleroi
Tél : 071/20.07.00
baj@barreaudecharleroi.be
https://www.barreaudecharleroi.be
Permanence les lundis, mardis, jeudis et vendredis (sur inscription uniquement entre 13h et 13h30) et, en période de congés et vacances scolaires, uniquement les lundis et jeudis (sur inscription uniquement entre 13h et 13h30)

Bureau d’aide juridique de Dinant
Maison de l’Avocat Rue En-Rhée, 31-33
5500 Dinant
Tél : 082/22.97.59
baj@barreaudedinant.be
http://www.barreaudedinant.be
Permanence du lundi au vendredi de 13h30 à 15h

Bureau d’aide juridique d’Eupen
Palais de Justice d’Eupen – Rathausplatz, 4
4700 Eupen
087/22.00.25
t.lennertz@avocat.be
http://www.anwaltskammer-eupen.be
Permanence le mercredi de 13h30 à 14h30 à Eupen (sauf pendant le mois de juillet)

Bureau d’aide juridique Liège-Huy division de Huy
Palais de Justice – Quai d’Arona, 4
4500 Huy
Tél : 085/24.44.85
secretariatdivisionhuy@barreaudeliege-huy.be
https://barreaudeliege-huy.be
Permanence sur rdv les mardis et vendredis à partir de 14h

Bureau d’aide juridique Liège-Huy division de Liège
Palais de Justice – Place Saint-Lambert, 16
4000 Liège
Tél : 04/222.10.12 – 04/325.02.57 (pour prendre rdv)
info.baj@barreaudeliege-huy.be
https://barreaudeliege-huy.be
Permanence le lundi, mercredi, vendredi de 9h30 à 12h30, le mardi et jeudi de 13h à 16h.

Bureau d’aide juridique du Luxembourg division Marche-En-Famenne
Rue Victor Libert, 9 – 2ème étage
6900 Marche-En-Famenne
Tél : 084/21.48.28
sec.baj@barreauduluxembourg.be
Permanence le jeudi de 10h à 11h30 uniquement sur rdv

Bureau d’aide juridique de Mons
Cours de Justice – Rue des Droits de l’homme, 1
7000 Mons
Tél : 065/37.97.04
baj@barreaudemons.be
https://www.barreaudemons.be/
Permanence le lundi, mardi et jeudi de 13h à 14h30

Bureau d’aide juridique de Namur
Palais de Justice – Place du Palais de Justice, 1
5000 Namur
Tél : 081/22.64.85
baj@barreaudenamur.be
http://www.barreaudenamur.be
Permanence le lundi, mardi, jeudi, vendredi de 11h à 12h

Bureau d’aide juridique du Luxembourg division Neufchâteau
Palais de Justice – Place Charles Bergh, 1
6840 Neufchâteau
Tél : 084/21.48.28
sec.baj@barreauduluxembourg.be
Permanence le mercredi de 10h à 11h30 uniquement sur rdv

Bureau d’aide juridique de Tournai
Rue Sainte-Catherine, 23
7500 Tournai
Tél : 069/36.00.08
bajsecretariat@barreaudetournai.be
https://www.barreaudetournai.be/fr/page/particulier/l-aide-juridique
Permanence le lundi de 12h à 14h (dernière entrée à 13h30)

Bureau d’aide juridique de Verviers
Palais de Justice de Verviers – Rue du Tribunal, 4
4800 Verviers
Tél : 087/32.37.91
bajdeverviers@avocat.be
https://www.barreaudeverviers.be/aide-juridique/
Permanence les mardi et vendredi de 10h à 11h

MAJ 2024

Comment fonctionne une commune?

Il y a 19  communes en Région de Bruxelles-Capitale : Anderlecht, Auderghem, Berchem-Sainte-Agathe, Bruxelles-Ville, Etterbeek, Evere, Forest, Ganshoren, Ixelles, Jette, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwé-Saint-Lambert, Woluwé-Saint-Pierre.

La Région wallonne comprend 262 communes, dont 9 situées dans la région de langue allemande.

Le Conseil communal

Le Conseil communal est composé des conseillers communaux, élus directs, qui prêtent serment après les élections communales. C’est eux qui désignent les échevins, en votant à bulletins secrets.

Le nombre de conseillers communaux dépend du nombre d’habitants de la commune : 47 conseillers à Schaerbeek, 29 à Saint-Josse, 35 à Saint-Gilles, 45 à Molenbeek par exemple.

Dès son installation (le 1er décembre qui suit les élections à Bruxelles et à partir du 1er janvier en Wallonie), le Conseil communal désigne les conseillers de l’action sociale (CPAS), choisit ses représentants dans les intercommunales, la zone de police, les associations culturelles et sociales.

Le Conseil communal est en quelque sorte le Parlement de la commune (son organe législatif), il établit les lois par l’intermédiaire de règlements et d’ordonnances, il règle tout ce qui est d’intérêt communal. Il doit se réunir au moins 10 fois par an (l’ordre du jour est établi par le Collège des Bourgmestre et Echevins) sur convocation du Collège. Les habitants de la commune peuvent assister aux séances du Conseil communal sauf s’il y a huit clos (quand il s’agit d’une question de personne).

Le Conseil communal établit un règlement d’ordre intérieur qui doit se conformer à la Nouvelle loi communale et au Code de démocratie et de décentralisation. Le Conseil communal vote chaque année le budget communal (dépenses et recettes) pour l’année suivante et autorise les emprunts. Il veille à l’exécution du budget et approuve les comptes.
Il réglemente les dispositions générales qui sont d’application sur le territoire communal (règlement de police, plans d’aménagement ou d’affectation des sols, règlements fiscaux, taux des redevances). Il nomme ou révoque les membres du personnel, autorise le Collège à se pourvoir en justice, tous les actes importants relatifs au patrimoine communal sont soumis à son approbation, donne son avis sur les marchés passés par la commune.

Les conseillers communaux

Ils/elles sont élu(e)s par les électeurs pour une période de 6 ans à partir du 1er décembre qui suit l’élection à Bruxelles et à partir du 1er janvier en Wallonie.

Actuellement, un candidat qui a beaucoup de voix de préférence, a des chances d’être élu conseiller communal, mais les candidats placés en tête de liste sont toujours les plus avantagés.

Les conseillers communaux sont les membres du Conseil communal. Ils perçoivent un jeton de présence pour leur participation aux réunions du Conseil communal, dont le montant est fixé par le Conseil communal. Une fois par an, ils doivent répertorier dans un document écrit tous leurs mandats, fonctions dirigeantes ou professions dans le secteur public, pour le compte d’un organisme ou association de fait, pour le compte d’une personne physique (quelqu’un qui agit à titre personnel dans quelque domaine que ce soit) ou une personne morale (Asbl, SA, SCRL) et leurs rémunérations (s’il y en a). Les conseillers communaux analysent les dossiers proposés par le Collège et voteront pour ou contre lors du Conseil communal. Ils peuvent aussi interpeller le bourgmestre ou un échevin sur une matière qui concerne la vie communale et qui ne figure pas à l’ordre du jour du Conseil communal.
En dehors des réunions du Conseil communal auxquelles ils participent, ils peuvent aussi vérifier la bonne administration de la commune (par exemple visiter des établissements gérés par la commune) et peuvent poser des questions au Collège. Ils ont aussi le droit d’introduire un recours en annulation au Conseil d’Etat. Le nombre de conseillers communaux est variable en fonction du nombre d’habitants de la commune.

A noter que les européens peuvent être élus comme conseiller communal et même devenir échevin. Les non européens ne peuvent être élus.

Le/la bourgmestre

Il/elle est le chef des élus qui gèrent la commune et le représentant du pouvoir central de la commune, il préside le Conseil communal et le Collège des bourgmestre et échevins.

Il est nommé par le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale sur présentation par une majorité du Conseil communal et, après avoir obtenu, le soutien de la majorité des élus de sa liste. Il est élu de plein droit en Wallonie lorsqu’il a obtenu le plus de voix de préférence sur la liste du groupe politique de la majorité qui a obtenu le plus de voix. Il doit être de nationalité belge. Il reçoit un salaire qui est un pourcentage de celui du secrétaire communal (de 75 à 120% en fonction du nombre d’habitants). Il est responsable de la sécurité, du maintien de l’ordre public et est chargé de l’exécution des lois, décrets et règlements de l’Autorité fédérale, de la communauté, de la région et de la province.

Les échevin.e.s

Ils/elles sont élu.e.s parmi les membres du Conseil communal et désigné.es par le Conseil communal, à la majorité absolue (la moitié du Conseil + 1 voix).

Ce sont les membres du Collège des bourgmestre et échevins en Région de Bruxelles-Capitale et du Collège communal en Wallonie. Le nombre d’échevins est variable en fonction du nombre d’habitants de la commune. Leur salaire dépend de celui du bourgmestre. Les échevins prennent en charge personnellement certains dossiers (emploi, culture, environnement, etc.) mais les attributions sont collectives et les décisions se prennent à la majorité. Cependant, un échevin qui a en charge un dossier aura, en général, plus d’influence et de pouvoir de persuasion sur ce dossier.

A noter que les européens peuvent être élus comme conseiller communal et même devenir échevin. Les non européens ne peuvent être élus.

Le Collège des bourgmestre et échevins en Région de Bruxelles-Capitale et le Collège communal en Wallonie

Le Collège est en quelque sorte le gouvernement de la commune (son organe exécutif). Le Collège est composé des échevin.e.s et du/de la bourgmestre, le/la président.e du CPAS y occupe une fonction équivalente.

C’est le Conseil communal qui procède à l’élection des échevins.

Le Collège se réunit en général une fois par semaine, les réunions ne sont pas publiques. Le Collège prépare les dossiers à présenter au Conseil communal, applique les décisions du Conseil communal, administre au quotidien la commune (engagement de personnel, achat de matériel…). Les décisions sont prises par le Collège dans son ensemble, un échevin n’a pas de pouvoir individuel.

Le/la président(e) du Conseil de l’aide sociale (= président.e du CPAS)

Il/Elle dirige les activités du CPAS qui octroie des aides aux plus démunis et organise des services comme les maisons de repos, les aides à domicile.

Il/Elle participe aux réunions du Collège lorsque des questions relatives au CPAS y sont discutées, sa voix est consultative, c’est-à-dire qu’elle permet de participer à tous les actes du Collège sauf les votes qui avalisent des décisions.

Le secrétaire communal

Il doit respecter les décisions du Conseil communal et du Collège. Il est le responsable du personnel communal et dirige les services communaux.

Il est aussi le secrétaire du Conseil communal et du Collège des bourgmestre et échevins et à ce titre, prépare les dossiers qui leur sont soumis et rédige les comptes-rendus de réunions. Il est l’intermédiaire entre le pouvoir communal et l’administration. Il est nommé par le Conseil communal mais ne change pas à chaque élection tous les 6 ans.

Le receveur communal

Il s’occupe de la comptabilité et de la gestion financière de la commune.

MAJ 2023

Refus d’inscription sur la liste des électeurs

Refus d’inscription

L’administration communale peut vous exclure de l’électorat si vous n’avez pas vos droits civils et politiques que vous soyez belge, européen ou non-européen.

Pourquoi l’administration communale peut refuser l’inscription sur la liste des électeurs ?

En dehors des conditions d’âge, de nationalité, de résidence, il faut notamment jouir de ses droits civils et politiques pour pouvoir voter.

  • Les personnes condamnées à une peine criminelle (perpétuité, travaux forcés, détention et réclusion) sont définitivement exclues de l’électorat.
  • Les personnes dans les situations décrites ci-dessous sont suspendues de la possibilité de voter :
    – Les personnes en état d’interdiction judiciaire et les personnes sous statut de minorité prolongée ;
    – Les personnes condamnées à une peine d’emprisonnement de plus de quatre mois, à condition que la peine ait été prononcée sans sursis et ne soit plus susceptible d’appel ;
    – Les personnes internées.

Recours

Vous pouvez introduire un recours, dans les 10 jours de la décision, si vous n’êtes pas d’accord avec une décision de refus d’inscription. Il faut alors envoyer une lettre recommandée au Collège des bourgmestres et échevins.

Le Collège est tenu de statuer sur toute réclamation dans un délai de 8 jours après réception de la réclamation. Sa décision est immédiatement notifiée à l’intéressé par lettre recommandée. Si le refus est maintenu, vous pouvez alors interjeter l’appel devant la Cour d’appel dans les 8 jours. Les parties sont invitées à comparaître devant la Cour dans les cinq jours de la réception du dossier et en tout cas avant le jour qui précède celui de l’élection. L’arrêt rendu par la Cour d’appel est notifié sans délai avec exécution immédiate de la décision.

MAJ 2023

Les premières fois

Une relation sexuelle n’est pas une sorte de gymnastique physique ou un acte purement technique, mais un épanouissement de sa sensualité, de la connaissance de son corps et de celui de son partenaire. Partir à la découverte de son corps et de son(ses) plaisirs, c’est emprunter différents chemins, chercher les nuances, apprendre à découvrir son plaisir quelle que soit la manière dont on atteint l’orgasme.

La 1ère fois que vous aurez une relation sexuelle avec un·e partenaire, vous découvrirez certaines sensations inconnues. Elle vous apportera beaucoup de plaisir ou un peu de déception mais au fur et à mesure vos relations sexuelles vont évoluer et vous connaîtrez mieux votre corps et ce qui vous apporte du plaisir (ainsi qu’à votre partenaire).

Comment savoir si je suis prêt·e à avoir une relation sexuelle ?

Lorsque vous découvrez la sexualité, il est normal que vous ayez des craintes, des doutes, etc. Vous pouvez aussi ne pas vous sentir prêt·e à cause de différents éléments : vos convictions religieuses, la peur d’être enceinte, le manque de confiance en soi ou en son/sa partenaire, etc.

A vous d’y réfléchir, de prendre des décisions personnelles et d’en discuter avec votre partenaire. Ne vous laissez pas intimider par le fait que votre partenaire a déjà eu des relations sexuelles avant vous. Ne cédez pas à « l’urgence » et à l’excitation que vous ressentez à l’idée de vivre votre première expérience sexuelle.

La sexualité ça s’apprend, il faut donc prendre son temps et ne pas se précipiter. Gardez à l’esprit que c’est un moment important dans votre vie de jeune adolescent·e qui influencera la suite de votre vie, alors autant faire en sorte de démarrer cette nouvelle expérience sur de bonnes bases.

D’abord, évitez de faire ça dans de mauvaises conditions, par exemple après une soirée, lorsque vous avez bu trop d’alcool ou fumé un joint et que vous n’avez plus les idées très claires. Ces conditions risquent fort de diminuer votre concentration et vous risquez alors de prendre des risques inutiles comme oublier de mettre un préservatif ou de prendre un autre moyen contraceptif. De plus, si vous êtes dans un état second, vous ferez peut-être des choses que vous regretterez par la suite (par exemple : faire l’amour avec une personne que vous n’aimez pas).

Il est aussi important de bien se connaître (ses envies, ses désirs, etc.) avant d’avoir des rapports sexuels et ne pas le faire contre son gré. En effet, vous pouvez être prêt·e physiquement mais pas dans votre tête et vice-versa.

L’amour et faire l’amour ne doivent pas obligatoirement coexister. On peut avoir des relations sexuelles sans amour et aimer quelqu’un sans avoir de relations sexuelles par exemple à cause de ses convictions.

Accepter son corps tel qu’il est et accepter que l’autre le découvre permettra de se sentir plus en confiance et de mieux s’épanouir lors des relations sexuelles, de prendre des initiatives, de guider son partenaire vers ce qui lui procure du plaisir.

Le choix du partenaire est aussi important car c’est avec lui/elle que vous allez découvrir votre sexualité. Avec le temps, toutes ces expériences devraient permettre de vous forger votre propre conception de la relation sexuelle et vous découvrirez qu’il y a des pratiques que vous aimez plus que d’autres par exemple.

Consentement

Le consentement est un aspect fondamental de la sexualité. Le consentement est l’accord libre et éclairé donné à son ou sa partenaire au moment d’avoir une activité sexuelle.

Pour exister, le consentement doit être :

  • Libre : céder face à l’insistance, la pression ou le chantage n’est pas consentir.
  • Eclairé : si l’une des personnes ment ou dissimule ses intentions (par exemple : elle prévoit un rapport non protégé), il n’y a pas de consentement. Une personne endormie, inconsciente, sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants ne peut pas donner son consentement.
  • Enthousiaste : l’absence de refus direct ou indirect, ne vaut pas consentement. La question n’est pas de savoir si la personne dit « non », mais si elle exprime un grand « oui » !
  • Révocable : on peut changer d’avis à n’importe quel moment de la relation sexuelle. Le consentement doit être présent à chaque étape et à chaque fois.
  • Spécifique : consentir à une chose (par exemple à des caresses) n’implique pas un consentement à aller plus loin. En cas de doute, il vaut mieux t’arrêter et poser la question à ton ou ta partenaire! Et si le doute persiste, arrêter.

Le plaisir sexuel

La sexualité peut se vivre de très nombreuses manières : plaisir solitaire (masturbation), avec un ou plusieurs partenaires, avec un partenaire du même ou d’un autre sexe. Les baisers, les caresses, les mots doux, etc., sont toutes des choses qui stimulent le plaisir avant et pendant la relation sexuelle. L’orgasme est le point culminant du plaisir sexuel, c’est une jouissance intense accompagnée de spasmes musculaires. Il s’accompagne de manifestations physiques : la lubrification du vagin (se fait en général naturellement mais on peut aussi avoir recours à un gel lubrifiant) chez la femme et l’éjaculation du sperme chez l’homme. Mais aussi de manifestations psychiques : sentiment de satisfaction, impression de bien-être général. Chez la femme l’orgasme n’est pas toujours atteint au terme du rapport sexuel car le plaisir sexuel de la femme est atteint par la stimulation du clitoris et/ou du vagin. Cela signifie qu’il faut prendre plus de temps et stimuler ce plaisir qui est totalement différent de celui de l’homme. L’orgasme ou plutôt les orgasmes sont très différents d’une personne à l’autre dans la façon de se déclencher, de les ressentir, dans leurs intensités. Il ne se déclenche pas nécessairement en même temps chez les deux partenaires.

Le désir sexuel est souvent orienté vers le partenaire mais il peut aussi être stimulé par des fantasmes qui se forment à partir de son imagination, de lectures ou de films érotiques. Tous nos fantasmes ne se réalisent pas et ne doivent pas nécessairement l’être.

Déçu·e …

Il peut arriver que le premier rapport sexuel ne soit pas à la hauteur de ce qu’on avait imaginé et que vous soyez déçu·e ou même « dégoûté·e » ou simplement parce que ce n’était pas la première fois pour votre partenaire contrairement à vous. L’important, c’est que vous vous demandiez pourquoi ça n’a pas été afin que ça se passe mieux la prochaine fois, n’hésitez donc pas à en discuter avec votre partenaire. Vous pouvez aussi en discuter avec des ami·es qui eux/elles ont un autre vécu de la sexualité et ainsi échanger vos impressions.

Respecter son/sa partenaire

Dans les mots relation sexuelle, il y a « relation », c’est à dire le lien existant entre deux ou plusieurs personnes. Pensez donc à tenir compte de votre partenaire, respecter ses choix sexuels et ne pas lui imposer des pratiques sexuelles qu’il/elle n’apprécierait pas.
C’est pourquoi il est important de connaître ses besoins et ses envies et surtout de pouvoir discuter de votre sexualité avant, pendant et après le rapport sexuel. Avoir confiance l’un envers l’autre va favoriser la communication entre vous.

Protection et contraception

Respecter son/sa partenaire c’est aussi le/la protéger contre les Infections sexuellement transmissibles (IST) dont le Sida et le seul moyen d’y arriver c’est de porter un préservatif.

Lors des premières relations, il est normal que vous soyez un peu gêné·e de sortir un préservatif mais vous devrez arriver à dépasser ce tabou car il est tellement important de se protéger qu’il ne faut pas prendre un risque inutile ! N’oubliez pas qu’il suffit d’un seul rapport non-protégé pour contracter une IST !

De plus, sachez qu’il existe des préservatifs de couleurs et de goûts différents et pour se sentir plus à l’aise, vous pouvez donc aborder la question de manière moins sérieuse en proposant à votre partenaire quel goût il/elle préfèrerait.

Choisir une méthode contraceptive qui vous convienne est aussi important, discutez en avec votre partenaire, médecin ou dans un centre de planning familial.

Majorité sexuelle

Vous avez bien lu… il existe bel et bien une majorité sexuelle. En effet, vous n’êtes pas libre de faire ce qu’il vous plaît avant d’avoir eu 16 ans. Concrètement cela veut dire que la loi interdit aux jeunes en dessous de 16 ans d’avoir des relations sexuelles.

MAJ 2023

Tout commence à la puberté

La puberté est une période de transition pendant laquelle il se passe de nombreux changements dans le corps et dans la tête. Ces changements sont différents chez les filles et chez les garçons. Cela ne se fait pas en quelques semaines mais pendant quelques années entre 8 et 16 ans. Pendant cette période, le corps change pour prendre une apparence plus féminine ou plus masculine.

Cette période est souvent accompagnée de nombreuses questions : qu’est- ce qui m’arrive ? Pourquoi mon copain Djamel a déjà de la moustache et pas moi ? Pourquoi Nadia a une plus grosse poitrine que moi ?

Le mot puberté vient du latin pubere qui signifie « se couvrir de poil ». Ce terme désigne dans le langage courant le développement sexuel, le changement de taille, de stature et l’évolution intellectuelle (changements dans les sentiments, les relations, les centres d’intérêt, etc.) qui se produisent entre l’enfance et l’état adulte.

La puberté commence en général entre 8 et 14 ans chez la fille, et entre 9 et 16 ans chez le garçon.. Elle a une durée très variable. C’est à la puberté que commence l’adolescence qui se prolongera d’ailleurs au-delà de la puberté elle-même. C’est là aussi que commence, parfois, ce qu’on appelle la crise d’adolescence car l’adolescent vit de nombreux bouleversements psychologiques et/ou sociaux.

Bien entendu, l’arrivée de la puberté n’a pas la précision d’une horloge. Chez certains, elle commencera plus tard que la “moyenne” habituelle, d’autres ont parfois de tels problèmes psychologiques qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils sont en pleine puberté. En résumé, ce n’est pas une science exacte et bien des facteurs peuvent intervenir dans le développement ou la compréhension de sa puberté.

La puberté, comment ça se passe ?

La puberté implique des modifications anatomiques (croissance, transformation des organes sexuels) et physiologiques (mise en place des sécrétions hormonales et de la possibilité de se reproduire).

L’organisme contient certaines hormones = substance chimique sécrétée par les ovaires (filles) ou les testicules (garçon) qui vont stimuler le développement des organes sexuels. Vous pourrez donc avoir des relations sexuelles et les filles auront désormais la capacité d’avoir des enfants. Il est donc indispensable, dès le moment où une fille a des relations sexuelles d’utiliser une méthode contraceptive pour ne pas tomber enceinte accidentellement.

La puberté va se manifester par des signes visibles et moins visibles

Chez le garçon

  • des poils poussent sur le pubis, les aisselles, les jambes, le jeune garçon attrape un léger duvet sur le visage (un début de moustache et de barbe) ;
  • il grandit plus rapidement qu’auparavant, prend du poids et son corps s’élargit, devient plus musclé ;
  • la voix mue c’est-à-dire qu’elle varie de l’aigu au plus grave, cela peut surprendre au début ;
  • le pénis se développe et les testicules grossissent car ils commencent à produire des spermatozoïdes. Tout petit, le garçon a des érections spontanées, à la puberté, elles commencent à être liées à certaines émotions ;
  • parfois apparition de boutons. Il s’agit d’acné qui peut apparaître sur le visage parce que la peau devient plus grasse.

Chez la fille

  • les seins se développent mais il faudra être patiente avant de connaître sa taille exacte de soutien-gorge car la croissance de la poitrine va prendre plusieurs années ;
  • des poils poussent sur le pubis, les aisselles et les jambes ;
  • elle grandit plus rapidement qu’auparavant ;
  • le corps se transforme pour prendre une apparence plus féminine, ainsi certaines parties du corps s’arrondissent (seins, hanches, cuisses) ;
  • les premières règles vont apparaître souvent entre 12 et 14 ans, environ 2 ans après le début de la puberté : les ovaires vont commencer à produire des ovules qui une fois par mois donneront les règles s’ils ne sont pas fécondés par un spermatozoïde. Il y aura des pertes de sang plus au moins abondantes et d’une durée variable de quelques jours à 10 jours.
    Ces pertes de sang viennent du vagin et pas de l’orifice urinaire ni de l’anus. Le sang n’est pas “sale”, il est plus ou moins foncé en fonction du temps qu’il est resté dans l’utérus.
    Au début, les règles peuvent être d’une durée variable et ne revenir que quelques mois plus tard, il faudra quelques mois à 1 an pour que les cycles soient réguliers (un cycle dure entre 21 jours minimum et 35 jours maximum). Il faudra choisir une protection : l’utilisation de serviettes hygiéniques, de tampon ou encore de culottes menstruelles. Le mieux est de toutes les essayer pour que vous sachiez ce qui vous apporte le plus de confort et d’hygiène ;
  • parfois apparition de boutons. Il s’agit d’acné qui peut apparaître sur le visage parce que la peau devient plus grasse.

Remarques

Chez la fille, comme chez le garçon, la puberté est une période pendant laquelle les hormones sont en grande activité pour transformer son corps en jeune homme/ femme et cela peut modifier son humeur par moment. L’adolescent sera plus triste ou plus joyeux. L’image qu’on aura de son corps va être modifiée et l’adolescent devra en quelque sorte se réapprivoiser et (re)découvrir son identité.

Se masturber, c’est normal ?

Quand on est jeune pubère, les relations sexuelles avec quelqu’un d’autre ne sont pas toujours évidentes (et parfois même plus tard).
Se masturber, c’est se procurer du plaisir soi-même par des caresses, des frottements…
Cela permet de mieux connaître les parties intimes de son corps, de mieux comprendre ses réactions et peut aider à se sentir plus à l’aise lors des futures relations sexuelles.
Si vous ressentez du plaisir lorsque vous vous masturbez (en général avec les mains), cela est tout à fait normal et c’est l’aboutissement de la masturbation car les parties érogènes de son corps sont très sensibles et les caresses provoquent l’excitation sexuelle.

Les femmes se masturbent en stimulant leur clitoris (situé entre les petites lèvres) ou en stimulant leur vagin en se pénétrant avec les doigts ou un objet (par exemple : godemiché). Certaines cumulent la stimulation clitoridienne et vaginale.
Les hommes se masturbent par un mouvement de va et vient sur leur pénis.
Les stimulations d’autres zones érogènes comme l’anus ou les seins peuvent augmenter le plaisir de la masturbation.

La masturbation fait partie de votre intimité et ça ne concerne que vous, à vous donc d’en faire la découverte, d’utiliser les techniques qui vous conviennent le mieux et d’avoir recours à certains fantasmes. Se masturber ne portera pas atteinte à votre santé mentale et physique et vous pouvez évidemment le faire autant de fois que vous en avez envie. Et bien entendu, ce n’est pas une drogue, ça ne rend pas sourd ni aveugle ni fou et ça ne diminue pas la fertilité.

Orientation sexuelle : plutôt les filles ou les garçons ?

Un jour, il se peut que vous vous aperceviez que vous éprouvez une attirance plus qu’amicale envers les jeunes du même sexe que vous (c’est ce qu’on appelle l’homosexualité) ou envers les garçons et les filles à la fois (c’est ce qu’on appelle la bisexualité).
De nombreuses questions peuvent se bousculer dans la tête : pourquoi ça m’arrive ? Pourquoi suis-je comme ça ? Suis-je normal ? Certains auront dès l’adolescence une orientation sexuelle affirmée, d’autres seront plus indécis.

En parler avec qui ?

Parler de la sexualité avec ses parents, sa sœur ou son frère n’est pas toujours chose facile et parfois on est plus à l’aise lorsqu’on en parle avec une personne extérieure à son entourage un ami, un éducateur, une personne en qui on a confiance, etc.
N’hésitez donc pas à vous adresser à d’autres personnes qui sont formées et prêtes à vous écouter : par exemple dans les centres de planning familial, dans des associations spécialisées ou à votre médecin.

MAJ 2023