Informations sur le VIH

9 Déc 2024 | Sida | 0 commentaires

Qu’est-ce que le sida ?

Le sida (initiales de Syndrome d’Immunodéficience Acquise) est provoqué par un virus appelé VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) qui s’introduit dans certaines cellules du sang jouant un rôle important dans la défense immunitaire du corps. Celui-ci perd ses défenses naturelles qui habituellement le préservent contre les atteintes des microbes.

Quand on est infecté par le VIH, on est séropositif et on le reste toute sa vie au stade des traitements actuels. Si une personne séropositive n’a pas de traitement, elle pourra être malade du sida (qui est le stade ultime de l’infection du VIH), dans les 10 à 15 ans après l’infection. Les personnes atteintes du sida sont toutes séropositives, mais les personnes séropositives ne sont pas toutes atteintes du sida.

Le sida est une infection sexuellement transmissible (IST) comme les hépatites, l’HPV (cancer du col utérin), la syphilis, l’herpès, etc. La plupart des IST guérissent rapidement si elles sont soignées à temps.

Actuellement, on distingue deux types de VIH : le VIH-1 et le VIH-2. Le VIH-1 est le virus majoritaire dans le monde. Le VIH-2 se retrouve surtout en Afrique de l’ouest, il est moins pathogène que le VIH-1 dont il est cousin mais très différent génétiquement. De ces deux types de VIH, il existe plusieurs souches du sida ce qui en fait sa complexité et engendre de grandes difficultés quant à la mise au point d’un vaccin.

Dans le corps, le virus du sida se trouve partout dans les liquides organiques donc dans le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel.

Comment se transmet le VIH ?

Le VIH et les IST se transmettent essentiellement de 3 façons : rapports sexuels non protégés (pénétration vaginale ou anale sans préservatif), transmission sanguine (notamment lors de l’utilisation d’aiguilles ou de seringues non stérilisées), transmission de la mère séropositive à l’enfant (pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement).

Il y a de très faibles risques de transmission lors d’une fellation ou d’un cunnilingus sauf si l’un des partenaires présente des blessures importantes dans la bouche.

Modes de transmission du VIH
OUI, il y a risque de transmission du virusNON, il n’y a aucun risque de transmission du virus
Pénétration vaginaleOui, risque important 
Pénétration analeOui, risque important 
Partage de seringuesOui, risque important 
FellationOui, risque modéré pour la personne qui fait la fellation et pour la personne qui la reçoit, si blessures importantes dans la bouche, si éjaculation dans la bouche 
Grossesse, accouchement, allaitementOui transmission mère/enfant : durant la grossesse (contamination par voie sanguine), pendant l’accouchement (par voie sanguine et par les secrétions vaginales) et l’allaitement (par le lait maternel). Un accompagnement médical adapté, permet aux mères séropositives de donner naissance à un enfant non contaminé 
CunnilingusIl existe un risque exceptionnel de transmission à la personne qui fait le cunnilingus; si lésions buccales ou pendant les règles 
Utilisation d’un godemiché ou d’un autre objet sexuelIl y a un risque uniquement s’il a été utilisé par plusieurs personnes et qu’il n’est pas recouvert d’un préservatif 
Anulingus Non. Aucun cas de transmission du Sida mais il y a risque de transmission des autres IST et de l’hépatite A
Circoncision Non sauf si le matériel utilisé pour l’intervention chirurgicale n’est pas stérilisé
Piercing, tatouage Non sauf si le matériel utilisé n’est pas stérilisé
Don de sang, transfusion Non, en principe il n’y a plus de risques de contamination dans nos pays (sauf si matériel non stérilisé)
Soins dentaires Non (sauf si matériel non stérilisé mais plus de risques en ce qui concerne la transmission d’autres MST)
Baisers, caresses, masturbation Non
Moustiques, animaux domestiques Non
Se prendre dans les bras, se serrer la main, boire dans le même verre Non
Partager le rasoir d’une personne infectéeOui, sauf si le rasoir est stérilisé

 

Une personne séropositive est-elle pour autant malade du sida ?

Pas forcément.

Une personne séropositive a été contaminée par le VIH. Pendant des années, elle peut avoir très peu de symptômes (état grippal les 15 premiers jours qui suivent la contamination) et vivre normalement mais le virus se développe dans son corps et détruit petit à petit les défenses immunitaires. Le virus VIH vit aux dépens des cellules humaines, les attaque et détruit les globules blancs qui protègent des infections. Il détruit particulièrement les lymphocytes T4 : cellules du système immunitaire dont la prolifération permet de diriger et d’activer d’autres cellules de l’immunité, comme les lymphocytes B, pour éliminer un pathogène. Ces cellules protègent le corps contre les maladies et infections.

Il existe des traitements antirétroviraux (ARV) qui permettent à une personne séropositive de contrôler le virus et d’éviter de développer le sida. En d’autres termes, le sida est le stade le plus avancé de l’infection par le VIH, mais il n’est pas inévitable. Le sida ne se développe qu’en l’absence de traitement ou si le traitement est initié trop tardivement. Une personne vivant avec le VIH peut avoir une espérance de vie similaire à celle d’une personne non infectée, à condition de suivre correctement son traitement.

En cas d’absence de traitement, la transition vers le stade sida est liée à l’apparition d’infections opportunistes (dues à des germes habituellement peu agressifs mais qui sont susceptibles de provoquer de graves complications en affectant des personnes ayant un système immunitaire très affaibli), de certains cancers et d’infections neurologiques.

Actuellement, on sait que, sans traitement, la majorité des personnes contaminées développent des complications de l’infection VIH ou un SIDA entre 10 et 15 ans après leur contamination. Les personnes séropositives doivent donc être suivies médicalement.

Quels sont les symptômes du sida ?

La plupart des personnes infectées ne manifestent pas de symptômes directement après leur infection et ne savant donc pas qu’elles sont contaminées. Les premiers troubles sont variables d’une personne à l’autre et font en général penser à la grippe : problèmes de peau, perte de poids, apparition de ganglions, fièvres et diarrhées inexpliquées et apparition d’infections graves dites « opportunistes » car elles profitent de l’effondrement du système immunitaire (infections virales ou parasitaires, certains cancers ou lymphomes, pneumonies).

Le système immunitaire est attaqué par le virus VIH, c’est à dire qu’il va fonctionner beaucoup moins bien, certaines infections et troubles vont apparaître. Il est important de noter qu’il n’y a pas automatiquement de symptômes.

Actuellement, grâce aux traitements antiviraux, on arrive à contrôler la réplication du virus et donc à éviter cet effondrement du système immunitaire. Ces traitements permettent même de restaurer certaines fonctions du système immunitaire. Actuellement, il y a donc de moins en moins d’affections opportunistes dans les pays où les traitements sont disponibles.

Y a-t’il un risque de surcontamination lorsqu’on est déjà contaminé par le sida ?

Il y a peu de risque de surcontamination pour les personnes séropositives. La surcontamination est exceptionnelle. En théorie, la surcontamination c’est le cas où deux personnes séropositives auraient des relations sexuelles non protégées entre elles, l’une peut transmettre à l’autre une souche virale plus virulente du SIDA.

Sources : https://preventionsida.org et https://www.sciensano.be/fr/sujets-sante/vih-et-sida#qu-est-ce-que-le-sida-.

Voir aussi :

MAJ 2024

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