L’hépatite B est une inflammation du foie causée par le virus de l’hépatite B (VHB).
Elle est grave car elle peut évoluer en infection chronique et devenir une cirrhose du foie ou un cancer du foie.
Dans la majorité des cas, la personne ne sait pas qu’elle est infectée. En général, le diagnostic sera fait car la personne ira consulter un médecin qui lui fera une prise de sang suite à une importante fatigue, une jaunisse, une fièvre prolongée.
Selon l’OMS, en 2022, il était estimé que 254 millions de personnes vivaient avec une hépatite B chronique. La prévalence (mesure de l’état de santé d’une population à un instant donné) de l’hépatite B est la plus élevée en Afrique et dans le Pacifique occidental.
Source : OMS – https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-b.
Il ressort des données communiqués récemment à l’OMS par 187 pays que le nombre estimé de décès dus à l’hépatite virale a progressé, passant de 1,1 million en 2019 à 1,3 million en 2022 : 83% pour l’hépatite B et 17% pour l’hépatite C. Chaque jour, l’hépatite B ou C tue 3.500 personnes dans le monde. La moitié de la charge de l’hépatite B et de l’hépatite C chroniques concerne des personnes âgées de 30 à 54 ans, et 12% des enfants de moins de 18 ans. Les hommes représentent 58% des cas.
Source : https://www.who.int/fr/news/item/09-04-2024-who-sounds-alarm-on-viral-hepatitis-infections-claiming-3500-lives-each-day
En Belgique, le dernier rapport de surveillance de Sciensano date de 2018. Les laboratoires avaient signalé 2?26 nouveaux cas d’infection active (données non exhaustives).
https://www.sciensano.be/fr/sujets-sante/hepatites-a-b-c-d-et-e/chiffres#l-h-patite-en-belgique
Voies de transmission
Le virus de l’hépatite B est beaucoup plus contagieux que celui du sida. Lorsque la personne est infectée, le virus est présent dans le sang, les sécrétions sexuelles, la sueur et la salive. Les personnes qui vivent avec le malade doivent donc être prudentes car elles peuvent être rapidement contaminées.
La transmission peut se faire par différentes voies :
- relations sexuelles non protégées (vaginale, anale, orale) avec une personne infectée ;
- aiguilles infectées ayant servis à injecter des drogues ;
- aiguille à tatouage ou piercing infecté ;
- rasoirs contaminés, grossesse et accouchement (transmission de la mère à l’enfant) ;
- contact avec du sang ou d’autres liquides organiques d’une personne infectée.
Symptômes spécifiques
Le stade aigu de la maladie commence dès le moment où une personne est infectée par le virus de l’hépatite B.
Au début de la maladie, la personne qui a été infectée ne le sait pas forcément puisque les premiers symptômes apparents sont similaires à ceux de la grippe : douleurs musculaires, nausées, diarrhées, perte d’appétit, grosse fatigue et une jaunisse qui apparaît environ 2 mois après l’infection initiale. La peau et le blanc des yeux sont alors jaunes, les urines sont peu abondantes et foncées. La jaunisse ne se manifeste pas dans tous les cas d’hépatite B.
Si le virus de l’hépatite B est toujours présent dans l’organisme au-delà de 6 mois, la maladie entre dans sa phase chronique (assez rare pour l’hépatite B- 5 à 10% des cas). Elle se manifestera par une inflammation du foie qui s’aggravera petit à petit.
A long terme, si l’hépatite B n’est pas soignée, une cirrhose du foie peut apparaître suivie, dans certains cas, d’un cancer du foie.
Diagnostic et traitement
Le médecin fait une prise de sang afin de détecter s’il y a présence ou non du virus. Au stade aigu de la maladie, il n’y a pas de traitement.
Lorsque la maladie devient chronique (c’est à dire quand elle dure plus de 6 mois), il est important de mettre un traitement en place pour empêcher la maladie d’évoluer, c’est à dire d’arrêter la réplication du virus B. L’éradication du virus est difficile, la personne ne guérit pas, mais la maladie présentera des rémissions ainsi que des rechutes. Ce traitement consistera à prendre une médication sous forme d’injection par voie intramusculaire ou sous-cutanée. D’autres mesures sont souhaitables : diminuer, voire supprimer sa consommation d’alcool ; surveiller son alimentation (éliminer les graisses, …) ; se reposer souvent.
Prévention : vaccin
Le vaccin contre l’hépatite B fait désormais partie des vaccins de base des nourrissons dans le cadre du calendrier vaccinal de l’ONE (Office National de l’Enfance) en Belgique. C’est un des premiers vaccins, administré dans une injection protégeant également des maladies suivantes : poliomyélite, diphtérie, tétanos, coqueluche, haemophilus influenza de tyep B. Ce vaccin commun est injecté à 2 mois puis en rappel à 3 mois, 4 mois et 15 mois.
https://www.one.be/fileadmin/user_upload/siteone/PARENTS/Brochures/Calendrier-vaccination-2023-2024.pdf
Pour ceux qui n’ont pas été vaccinés enfant, il existe un vaccin très efficace contre l’hépatite B. Ce vaccin est quasi gratuit car il est remboursé par la mutuelle, il faut y penser en termes de prévention car une fois qu’on a contracté la maladie, il est trop tard pour le faire.
Le vaccin contre l’hépatite A et B est un vaccin combiné. Il est obligatoire dans l’exercice de certaines professions dont le personnel (par exemple : les infirmier-ères) est exposé à un risque élevé de contamination. Il est aussi vivement recommandé aux personnes qui voyagent souvent dans des pays où les conditions d’hygiènes sont mauvaises.
Se protéger et protéger l’entourage
Pour se protéger contre le virus de l’hépatite B, il faut utiliser des préservatifs, ne pas utiliser tout objet susceptible d’avoir du sang infecté (seringues, aiguilles de piercing, rasoirs, brosses à dent, etc.).
Il existe d’autres hépatites : les plus fréquentes sont la A, B, C mais il y a aussi des hépatites D ou E.
Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.
Voir aussi :
- L’IST, c’est quoi ?
- Condylomes et cancer du col de l’utérus
- Hépatite C (VHC)
- La syphilis
- Herpès buccal et génital
- Chlamydia
- Blennorragie ou gonorrhée
- Le lymphogranulome vénérien (ou LGV)
- Autres IST
MAJ 2024