Les condylomes (verrues génitales), dues au virus HPV (Virus du Papillome Humain), sont une IST présente en Belgique, notamment chez les personnes qui ont différents partenaires.
Ce sont des petites verrues (excroissance charnues) provoquées par un virus au niveau des organes génitaux, de l’anus, de la bouche ou de la gorge.
Cette IST est aussi appelée « verrues génitales », « crête de coq » et est provoquée par le HPV : Virus du Papillome Humain.
Il existe différents types de HPV-Virus du Papillome Humain : celui dont nous parlons ci-dessus mais aussi celui, beaucoup plus dangereux, qui provoque le cancer du col de l’utérus (papillomavirus humain de types 16 et 18).
Voies de transmission
Le virus se transmet lors de contacts sexuels des organes génitaux qu’il y ait pénétration ou pas. Pendant les caresses sexuelles, il peut se transmettre par des contacts cutanés avec des lésions. Lors de l’accouchement, la mère peut aussi le transmettre à l’enfant.
Les symptômes
Les symptômes sont invisibles et indolores la plupart du temps. Ils apparaissent tardivement : quelques semaines à plusieurs mois après la contamination.
Vous devez donc être attentif avec vos partenaires et veiller à vous protéger pour éviter d’être infecté ou de transmettre le virus au partenaire.
Cette IST se manifeste sous la forme de petites verrues qui apparaissent sur le sexe : principalement, à l’entrée du vagin pour la femme ou sur le pénis chez l’homme mais elles peuvent aussi se développer sur l’anus, le col de l’utérus, la vulve, le rectum ou l’urètre. Elles ont presque la même couleur que la peau, ce qui fait qu’on ne les remarque pas tout de suite. Elles sont indolores (càd elles ne sont pas douloureuses) et très rarement surviennent des chatouillements, des pertes de sang.
Diagnostic et traitement
Pour les condylomes, si vous observez l’apparition de petites verrues au niveau de vos organes génitaux, vous devez consulter un médecin, un dermatologue, un gynécologue. Il fera un examen gynécologique complet pour la femme.
Avoir eu des condylomes provoque un risque plus élevé de développer un cancer, car cela montre que le système immunitaire a des difficultés à se défendre contre cette famille de virus. Le dépistage d’un cancer du col de l’utérus se fera via un frottis du col de l’utérus chez le gynécologue. Pour les hommes, il est conseillé de se rendre chez un urologue.
Contrairement à beaucoup de cancers, le cancer du col de l’utérus est provoqué par un virus. Le virus se transmet lors de rapports sexuels avec un partenaire contaminé ou lors de contacts peau contre peau dans la région vaginale. Aucun traitement ne peut éliminer totalement le virus. Le cancer du col de l’utérus est le troisième cancer le plus fréquent chez les femmes au niveau mondial.
Dans les pays occidentaux, le cancer du col de l’utérus est la cinquième cause de décès par cancer, chez les femmes entre 15 et 44 ans. Ce cancer fait surtout des ravages dans les pays moins développés, où il n’y a pratiquement aucun dépistage par frottis. En Belgique, il y a environ 640 cas de cancer du col de l’utérus tous les ans. On ne le répétera donc jamais assez : ne faites pas l’impasse sur le frottis du col de l’utérus chez le gynécologique ! Votre gynécologue effectuera cet examen à l’occasion d’un examen annuel.
Le traitement peut prendre différentes formes en fonction de la gravité de l’infection : crème, cryothérapie (le froid), rayons laser, chirurgie, médicaments, traitement chimique. Dans certains cas, les condylomes disparaissent sans intervention. Après le traitement, les verrues disparaissent mais elles peuvent repousser à nouveau.
Se protéger et protéger son entourage
Actuellement, il existe en Belgique 3 vaccins préventifs qui protègent de la majorité des cancers provoqués par le HPV.
Pour limiter les risques de contamination, il faut avoir des rapports sexuels protégés (avec préservatifs). Les risques sont « limités » mais pas absents car le préservatif n’empêche pas toujours la contamination par ce virus (il ne couvre pas toujours toutes les lésions). Il faut éviter tout contact avec des lésions cutanées. Le facteur de risque le plus significatif est le nombre de partenaires sexuels. C’est pourquoi les jeunes, sexuellement actifs, sont un public à risque.
La prévention est essentielle. Dès l’adolescence, après avis du médecin ou du gynécologue, il est important pour les jeunes filles d’effectuer chez un médecin ou un gynécologue le dépistage par frottis du col de l’utérus. La vaccination permet de lutter contre le cancer du col de l’utérus chez les jeunes femmes qui ne sont pas infectées, il est important d’en discuter avec son médecin ou son gynécologue avant de se faire vacciner. Le vaccin est remboursé en Belgique pour les jeunes filles de 12 à 18 ans. Le vaccin est préventif, pas curatif.
Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou un planning familial.
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MAJ 2024