Tout commence à la puberté

La puberté est une période de transition pendant laquelle il se passe de nombreux changements dans le corps et dans la tête. Ces changements sont différents chez les filles et chez les garçons. Cela ne se fait pas en quelques semaines mais pendant quelques années entre 8 et 16 ans. Pendant cette période, le corps change pour prendre une apparence plus féminine ou plus masculine.

Cette période est souvent accompagnée de nombreuses questions : qu’est- ce qui m’arrive ? Pourquoi mon copain Djamel a déjà de la moustache et pas moi ? Pourquoi Nadia a une plus grosse poitrine que moi ?

Le mot puberté vient du latin pubere qui signifie « se couvrir de poil ». Ce terme désigne dans le langage courant le développement sexuel, le changement de taille, de stature et l’évolution intellectuelle (changements dans les sentiments, les relations, les centres d’intérêt, etc.) qui se produisent entre l’enfance et l’état adulte.

La puberté commence en général entre 8 et 14 ans chez la fille, et entre 9 et 16 ans chez le garçon.4. Elle a une durée très variable. C’est à la puberté que commence l’adolescence qui se prolongera d’ailleurs au-delà de la puberté elle-même. C’est là aussi que commence, parfois, ce qu’on appelle la crise d’adolescence car l’adolescent vit de nombreux bouleversements psychologiques et/ou sociaux.

Bien entendu, l’arrivée de la puberté n’a pas la précision d’une horloge. Chez certains, elle commencera plus tard que la “moyenne” habituelle, d’autres ont parfois de tels problèmes psychologiques qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils sont en pleine puberté. En résumé, ce n’est pas une science exacte et bien des facteurs peuvent intervenir dans le développement ou la compréhension de sa puberté.

La puberté, comment ça se passe ?

La puberté implique des modifications anatomiques (croissance, transformation des organes sexuels) et physiologiques (mise en place des sécrétions hormonales et de la possibilité de se reproduire).

L’organisme contient certaines hormones = substance chimique sécrétée par les ovaires (filles) ou les testicules (garçon) qui vont stimuler le développement des organes sexuels. Vous pourrez donc avoir des relations sexuelles et les filles auront désormais la capacité d’avoir des enfants. Il est donc indispensable, dès le moment où une fille a des relations sexuelles d’utiliser une méthode contraceptive pour ne pas tomber enceinte accidentellement.

La puberté va se manifester par des signes visibles et moins visibles

Chez le garçon

  • des poils poussent sur le pubis, les aisselles, les jambes, le jeune garçon attrape un léger duvet sur le visage (un début de moustache et de barbe) ;
  • il grandit plus rapidement qu’auparavant, prend du poids et son corps s’élargit, devient plus musclé ;
  • la voix mue c’est-à-dire qu’elle varie de l’aigu au plus grave, cela peut surprendre au début ;
  • le pénis se développe et les testicules grossissent car ils commencent à produire des spermatozoïdes. Tout petit, le garçon a des érections spontanées, à la puberté, elles commencent à être liées à certaines émotions ;
  • parfois apparition de boutons. Il s’agit d’acné qui peut apparaître sur le visage parce que la peau devient plus grasse.

Chez la fille

  • les seins se développent mais il faudra être patiente avant de connaître sa taille exacte de soutien-gorge car la croissance de la poitrine va prendre plusieurs années ;
  • des poils poussent sur le pubis, les aisselles et les jambes ;
  • elle grandit plus rapidement qu’auparavant ;
  • le corps se transforme pour prendre une apparence plus féminine, ainsi certaines parties du corps s’arrondissent (seins, hanches, cuisses) ;
  • les premières règles vont apparaître souvent entre 12 et 14 ans, environ 2 ans après le début de la puberté : les ovaires vont commencer à produire des ovules qui une fois par mois donneront les règles s’ils ne sont pas fécondés par un spermatozoïde. Il y aura des pertes de sang plus au moins abondantes et d’une durée variable de quelques jours à 10 jours. Ces pertes de sang viennent du vagin et pas de l’orifice urinaire ni de l’anus. Le sang n’est pas “sale”, il est plus ou moins foncé en fonction du temps qu’il est resté dans l’utérus. Au début, les règles peuvent être d’une durée variable et ne revenir que quelques mois plus tard, il faudra quelques mois à 1 an pour que les cycles soient réguliers (un cycle dure entre 21 jours minimum et 35 jours maximum). Il faudra choisir une protection : l’utilisation de serviettes hygiéniques, de tampon ou encore de culottes menstruelles. Le mieux est de toutes les essayer pour que vous sachiez ce qui vous apporte le plus de confort et d’hygiène ;
  • parfois apparition de boutons. Il s’agit d’acné qui peut apparaître sur le visage parce que la peau devient plus grasse.

Remarques

Chez la fille, comme chez le garçon, la puberté est une période pendant laquelle les hormones sont en grande activité pour transformer son corps en jeune homme/ femme et cela peut modifier son humeur par moment. L’adolescent sera plus triste ou plus joyeux. L’image qu’on aura de son corps va être modifiée et l’adolescent devra en quelque sorte se réapprivoiser et (re)découvrir son identité.

Se masturber, c’est normal ?

Quand on est jeune pubère, les relations sexuelles avec quelqu’un d’autre ne sont pas toujours évidentes (et parfois même plus tard).

Se masturber, c’est se procurer du plaisir soi-même par des caresses, des frottements… Cela permet de mieux connaître les parties intimes de son corps, de mieux comprendre ses réactions et peut aider à se sentir plus à l’aise lors des futures relations sexuelles. Si vous ressentez du plaisir lorsque vous vous masturbez (en général avec les mains), cela est tout à fait normal et c’est l’aboutissement de la masturbation car les parties érogènes de son corps sont très sensibles et les caresses provoquent l’excitation sexuelle.

Les femmes se masturbent en stimulant leur clitoris (situé entre les petites lèvres) ou en stimulant leur vagin en se pénétrant avec les doigts ou un objet (par exemple : godemiché). Certaines cumulent la stimulation clitoridienne et vaginale.
Les hommes se masturbent par un mouvement de va et vient sur leur pénis.
Les stimulations d’autres zones érogènes comme l’anus ou les seins peuvent augmenter le plaisir de la masturbation.

La masturbation fait partie de votre intimité et ça ne concerne que vous, à vous donc d’en faire la découverte, d’utiliser les techniques qui vous conviennent le mieux et d’avoir recours à certains fantasmes. Se masturber ne portera pas atteinte à votre santé mentale et physique et vous pouvez évidemment le faire autant de fois que vous en avez envie. Et bien entendu, ce n’est pas une drogue, ça ne rend pas sourd ni aveugle ni fou et ça ne diminue pas la fertilité.

Orientation sexuelle : plutôt les filles ou les garçons ?

Un jour, il se peut que vous vous aperceviez que vous éprouvez une attirance plus qu’amicale envers les jeunes du même sexe que vous (c’est ce qu’on appelle l’homosexualité) ou envers les garçons et les filles à la fois (c’est ce qu’on appelle la bisexualité).

De nombreuses questions peuvent se bousculer dans la tête : pourquoi ça m’arrive ? Pourquoi suis-je comme ça ? Suis-je normal ? Certains auront dès l’adolescence une orientation sexuelle affirmée, d’autres seront plus indécis.

En parler avec qui ?

Parler de la sexualité avec ses parents, sa sœur ou son frère n’est pas toujours chose facile et parfois on est plus à l’aise lorsqu’on en parle avec une personne extérieure à son entourage un ami, un éducateur, une personne en qui on a confiance, etc. N’hésitez donc pas à vous adresser à d’autres personnes qui sont formées et prêtes à vous écouter : par exemple dans les centres de planning familial, dans des associations spécialisées ou à votre médecin.

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MAJ 2024




Les premières fois

Une relation sexuelle n’est pas une sorte de gymnastique physique ou un acte purement technique, mais un épanouissement de sa sensualité, de la connaissance de son corps et de celui de son partenaire. Partir à la découverte de son corps et de son(ses) plaisirs, c’est emprunter différents chemins, chercher les nuances, apprendre à découvrir son plaisir quelle que soit la manière dont on atteint l’orgasme.

La 1ère fois que vous aurez une relation sexuelle avec un·e partenaire, vous découvrirez certaines sensations inconnues. Elle vous apportera beaucoup de plaisir ou un peu de déception mais au fur et à mesure vos relations sexuelles vont évoluer et vous connaîtrez mieux votre corps et ce qui vous apporte du plaisir (ainsi qu’à votre partenaire).

Comment savoir si je suis prêt·e à avoir une relation sexuelle ?

Lorsque vous découvrez la sexualité, il est normal que vous ayez des craintes, des doutes, etc. Vous pouvez aussi ne pas vous sentir prêt·e à cause de différents éléments : vos convictions religieuses, la peur d’être enceinte, le manque de confiance en soi ou en son/sa partenaire, etc.

A vous d’y réfléchir, de prendre des décisions personnelles et d’en discuter avec votre partenaire. Ne vous laissez pas intimider par le fait que votre partenaire a déjà eu des relations sexuelles avant vous. Ne cédez pas à « l’urgence » et à l’excitation que vous ressentez à l’idée de vivre votre première expérience sexuelle.

La sexualité ça s’apprend, il faut donc prendre son temps et ne pas se précipiter. Gardez à l’esprit que c’est un moment important dans votre vie de jeune adolescent·e qui influencera la suite de votre vie, alors autant faire en sorte de démarrer cette nouvelle expérience sur de bonnes bases.

D’abord, évitez de faire ça dans de mauvaises conditions, par exemple après une soirée, lorsque vous avez bu trop d’alcool ou fumé un joint et que vous n’avez plus les idées très claires. Ces conditions risquent fort de diminuer votre concentration et vous risquez alors de prendre des risques inutiles comme oublier de mettre un préservatif ou de prendre un autre moyen contraceptif. De plus, si vous êtes dans un état second, vous ferez peut-être des choses que vous regretterez par la suite (par exemple : faire l’amour avec une personne que vous n’aimez pas).

Il est aussi important de bien se connaître (ses envies, ses désirs, etc.) avant d’avoir des rapports sexuels et ne pas le faire contre son gré. En effet, vous pouvez être prêt·e physiquement mais pas dans votre tête et vice-versa.

L’amour et faire l’amour ne doivent pas obligatoirement coexister. On peut avoir des relations sexuelles sans amour et aimer quelqu’un sans avoir de relations sexuelles par exemple à cause de ses convictions.

Accepter son corps tel qu’il est et accepter que l’autre le découvre permettra de se sentir plus en confiance et de mieux s’épanouir lors des relations sexuelles, de prendre des initiatives, de guider son partenaire vers ce qui lui procure du plaisir.

Le choix du partenaire est aussi important car c’est avec lui/elle que vous allez découvrir votre sexualité. Avec le temps, toutes ces expériences devraient permettre de vous forger votre propre conception de la relation sexuelle et vous découvrirez qu’il y a des pratiques que vous aimez plus que d’autres par exemple.

Consentement

Le consentement est un aspect fondamental de la sexualité. Le consentement est l’accord libre et éclairé donné à son ou sa partenaire au moment d’avoir une activité sexuelle.

Pour exister, le consentement doit être :

  • Libre : céder face à l’insistance, la pression ou le chantage n’est pas consentir.
  • Éclairé : si l’une des personnes ment ou dissimule ses intentions (par exemple : elle prévoit un rapport non protégé), il n’y a pas de consentement. Une personne endormie, inconsciente, sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants ne peut pas donner son consentement.
  • Enthousiaste : l’absence de refus direct ou indirect, ne vaut pas consentement. La question n’est pas de savoir si la personne dit « non », mais si elle exprime un grand « oui » !
  • Révocable : on peut changer d’avis à n’importe quel moment de la relation sexuelle. Le consentement doit être présent à chaque étape et à chaque fois.
  • Spécifique : consentir à une chose (par exemple à des caresses) n’implique pas un consentement à aller plus loin. En cas de doute, il vaut mieux t’arrêter et poser la question à ton ou ta partenaire ! Et si le doute persiste, arrêter.

Le plaisir sexuel

La sexualité peut se vivre de très nombreuses manières : plaisir solitaire (masturbation), avec un ou plusieurs partenaires, avec un partenaire du même ou d’un autre sexe. Les baisers, les caresses, les mots doux, etc. sont toutes des choses qui stimulent le plaisir avant et pendant la relation sexuelle. L’orgasme est le point culminant du plaisir sexuel, c’est une jouissance intense accompagnée de spasmes musculaires. Il s’accompagne de manifestations physiques : la lubrification du vagin (se fait en général naturellement mais on peut aussi avoir recours à un gel lubrifiant) chez la femme et l’éjaculation du sperme chez l’homme. Mais aussi de manifestations psychiques : sentiment de satisfaction, impression de bien-être général. Chez la femme l’orgasme n’est pas toujours atteint au terme du rapport sexuel car le plaisir sexuel de la femme est atteint par la stimulation du clitoris et/ou du vagin. Cela signifie qu’il faut prendre plus de temps et stimuler ce plaisir qui est totalement différent de celui de l’homme. L’orgasme ou plutôt les orgasmes sont très différents d’une personne à l’autre dans la façon de se déclencher, de les ressentir, dans leurs intensités. Il ne se déclenche pas nécessairement en même temps chez les deux partenaires.

Le désir sexuel est souvent orienté vers le partenaire mais il peut aussi être stimulé par des fantasmes qui se forment à partir de son imagination, de lectures ou de films érotiques. Tous nos fantasmes ne se réalisent pas et ne doivent pas nécessairement l’être.

Déçu·e …

Il peut arriver que le premier rapport sexuel ne soit pas à la hauteur de ce qu’on avait imaginé et que vous soyez déçu·e ou même « dégoûté·e » ou simplement parce que ce n’était pas la première fois pour votre partenaire contrairement à vous. L’important, c’est que vous vous demandiez pourquoi ça n’a pas été afin que ça se passe mieux la prochaine fois, n’hésitez donc pas à en discuter avec votre partenaire. Vous pouvez aussi en discuter avec des ami·es qui eux/elles ont un autre vécu de la sexualité et ainsi échanger vos impressions.

Respecter son/sa partenaire

Dans les mots relation sexuelle, il y a « relation », c’est à dire le lien existant entre deux ou plusieurs personnes. Pensez donc à tenir compte de votre partenaire, respecter ses choix sexuels et ne pas lui imposer des pratiques sexuelles qu’il/elle n’apprécierait pas.
C’est pourquoi il est important de connaître ses besoins et ses envies et surtout de pouvoir discuter de votre sexualité avant, pendant et après le rapport sexuel. Avoir confiance l’un envers l’autre va favoriser la communication entre vous.

Protection et contraception

Respecter son/sa partenaire c’est aussi le/la protéger contre les Infections sexuellement transmissibles (IST) dont le Sida et le seul moyen d’y arriver, c’est de porter un préservatif.

Lors des premières relations, il est normal que vous soyez un peu gêné·e de sortir un préservatif mais vous devrez arriver à dépasser ce tabou car il est tellement important de se protéger qu’il ne faut pas prendre un risque inutile ! N’oubliez pas qu’il suffit d’un seul rapport non-protégé pour contracter une IST !

De plus, sachez qu’il existe des préservatifs de couleurs et de goûts différents et pour se sentir plus à l’aise, vous pouvez donc aborder la question de manière moins sérieuse en proposant à votre partenaire quel goût il/elle préfèrerait.

Choisir une méthode contraceptive qui vous convienne est aussi important, discutez en avec votre partenaire, médecin ou dans un centre de planning familial.

Majorité sexuelle

Vous avez bien lu… il existe bel et bien une majorité sexuelle. En effet, vous n’êtes pas libre de faire ce qu’il vous plaît avant d’avoir eu 16 ans. Concrètement cela veut dire que la loi interdit aux jeunes en dessous de 16 ans d’avoir des relations sexuelles.

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MAJ 2024




L’homosexualité

Nous avons presque tous une orientation sexuelle plus ou moins affirmée. Pour certains, elle se construit plus difficilement ou plus tardivement que pour d’autres. L’orientation sexuelle que prend chacun, c’est-à-dire l’attirance amoureuse et/ou sexuelle, peut être hétérosexuelle (vers l’autre sexe), homosexuelle (vers le même sexe), bisexuelle (vers les deux sexes). Elle est aussi fonction de la personnalité de chacun (attirance, fantasmes, rêves, sensualité, etc.) et/ou elle peut l’influencer.

L’orientation homosexuelle

Le mot « gay » qui désignait en provençal le mode de vie « hors normes » des troubadours du moyen âge, a été choisi par les homosexuels dans les années ’60 pour remplacer les autres mots qui les désignaient jusque-là et qui sont tous associés à l’injure : « pédé », « folle », « tapette » et même « homo ». C’est le nom sous lequel ils se reconnaissent de manière internationale.

Au départ, il désignait les homosexuels des deux sexes – c’est d’ailleurs encore souvent le cas dans la littérature américaine – mais, dans les années ’80, surtout dans les pays francophones, les femmes ont choisi de s’approprier le terme : « lesbienne » du nom de l’île grecque où vivait la poétesse Sappho, au VIe siècle ACN, première femme à chanter l’amour entre femmes.

L’homosexualité sera pour certains une évidence dès le début de leurs relations. Pour d’autres, ce sera un cheminement de vie, vécu parfois même après une relation hétérosexuelle. Pour d’autres enfin, ce sera une alternance de relations homosexuelles et hétérosexuelles (la bisexualité).

Aller à la découverte de son homosexualité, la comprendre, l’affirmer sont des étapes pas toujours faciles à franchir. D’abord, il faut pouvoir dépasser l’injure qui y est liée, se regarder dans le miroir et se dire : « Je suis gay ». Ensuite, il faudra accepter de perdre certains rêves de vie (une femme, des enfants, comme papa et maman) même si les gays et les lesbiennes élèvent des enfants. Après, il faudra pouvoir le dire à ses amis les plus proches, ou du moins se faire des amis avec qui en parler, ce ne seront peut-être pas les mêmes. Enfin, il faut pouvoir le dire à ses parents, c’est souvent l’étape vécue comme la plus difficile.

Il faudra affronter le regard des autres, leurs critiques souvent, leurs injures parfois, la violence physique même dans certains cas. Si tout cela paraît trop difficile, si vous vous sentez perdu par rapport à toutes les questions que vous vous posez, des associations existent qui peuvent vous permettre de partager vos doutes, de briser votre isolement, de rencontrer d’autres jeunes qui se posent les mêmes questions et avec qui vous pourrez partager vos expériences, trouver ensemble des réponses.

Quand un gay ou une lesbienne qui se sent bien dans sa peau et vit positivement son homosexualité décide d’annoncer, clairement et sans ambiguïté, son orientation sexuelle à ses parents, ses amis, ses collègues de travail, ses voisins, c’est ce qu’on appelle le « coming out« . Par contre, lorsque quelqu’un dénonce l’homosexualité d’une personne qui ne voulait pas que cela se sache, on parle de « outing« . Cette pratique est condamnée par la communauté homosexuelle.

Gays et lesbiennes ont subi, depuis toujours, et subissent encore, d’importantes persécutions et discriminations (homophobie) dans quasi toutes les cultures. Pendant la seconde guerre mondiale, les nazis les internèrent et essayèrent de les exterminer au nom de la pureté de la race, comme ils ont essayé avec d’autres minorités. Comme les résistants avec leur triangle rouge, les juifs avec leur étoile jaune, les homosexuels étaient obligés de porter un triangle rose cousu sur leurs habits.

Le 26 juin 1969, des homosexuels américains ont manifesté à visage découvert contre une descente de police dans un bar gay de New York : le Stonewall Inn. Cette visibilité va relancer le mouvement d’émancipation et de revendication des homosexuels. Chaque année, c’est pour commémorer cet événement que gays et lesbiennes se retrouvent dans les rues pour la gay pride (à Bruxelles, au mois de mai). Mais dans plus de 100 pays dans le monde (plus du tiers des membres de l’ONU), l’homosexualité est encore pénalisée et sanctionnée par des peines de prison, voire dans sept d’entre eux par la peine de mort.
Les années de libération sexuelle et le mouvement de libération homosexuelle ont probablement apporté une plus grande tolérance vis-à-vis des personnes homosexuelles.
En 1968, le militant politique américain G. Baker a créé le drapeau arc-en-ciel (sic couleurs) ou rainbow flag qui symbolise aujourd’hui la communauté homosexuelle partout dans le monde.

Malgré l’évolution des mentalités vis-à-vis de l’homosexualité, il ne faut pas oublier que le chemin a été long. Jusqu’en 1973, l’American Psychiatric Association classait l’homosexualité dans les maladies mentales. Et l’Organisation mondiale de la Santé ne l’a retirée de cette liste qu’en 1991.

Des lois, votées dans plusieurs pays européens (dont la Belgique), sur le mariage, la cohabitation légale et l’adoption par des personnes de même sexe, permettent petit à petit que les homosexuels accèdent aux mêmes droits que les hétérosexuels.

Pourtant, aujourd’hui encore, en Belgique, des pans entiers de la société, souvent conservatrice et religieuse (de toutes tendances), continuent à s’opposer aux droits des gays et des lesbiennes. C’est pourquoi notre pays, juste après le Canada, a adopté, en 2005, le 17 mai (le jour où l’OMS n’a plus reconnu l’homosexualité comme maladie mentale) comme Journée mondiale contre l’homophobie.

Un peu de législation

Quelle que soit notre orientation sexuelle, l’âge de la majorité sexuelle est de 16 ans en Belgique.

Choisir entre union libre, cohabitation légale, mariage?

L’union libre d’un couple ne donne aucune protection légale aux membres du couple.
Depuis le 23 décembre 1999, une loi « instaurant la cohabitation légale » (publiée le 01/12/1999) a été votée afin que chaque membre du couple hétérosexuel ou homosexuel ait des droits et des devoirs (charges de la vie commune, protection du logement, au niveau des biens, dette, etc.). La déclaration de début (ou de fin) de cohabitation légale doit se faire devant l’officier de l’état civil du domicile du couple.

Depuis le 1 juin 2003, le mariage homosexuel est autorisé (Loi ouvrant le mariage à des personnes de même sexe et modifiant certaines dispositions du Code civil publiée le 28/02/2003). En ce qui concerne les droits sociaux (soins de santé, pension de survie), les droits fiscaux, l’héritage, le divorce, les couples homosexuels mariés ont maintenant les mêmes droits que les couples hétérosexuels mariés.

En matière de filiation, l’inégalité qui existait entre les couples homosexuels et hétérosexuels a été supprimée. En effet, depuis 2015, une présomption de comaternité existe à l’égard de la coparente. Cela signifie que si le couple est marié, la coparente devient automatiquement la mère de l’enfant. Si le couple n’est pas marié, la coparente peut reconnaître l’enfant. La loi parle bien de coparentes et s’applique donc à des couples homosexuels féminins. Le législateur estime qu’il est impossible qu’un enfant naisse d’un couple homosexuel masculin étant donné que le recours à des mères porteuses est interdit en Belgique.

Pour pallier cette inégalité, l’adoption par des couples gays et lesbiens est autorisée depuis le 20 juin 2006, (Loi modifiant certaines dispositions du Code civil en vue de permettre l’adoption par des personnes de même sexe publiée le 20/06/2006), les couples homosexuels ont donc les mêmes droits et devoirs par rapport à leurs enfants que les couples hétérosexuels. Un couple homosexuel peut adopter un enfant, soit les 2 partenaires le font en même temps, soit un des partenaires du couple homosexuel peut adopter l’enfant de son conjoint. Dans les deux cas, l’enfant aura le nom d’un des parents. Cette loi a surtout voulu régler le problème des enfants qui sont déjà élevés par un couple homosexuel, mais il ouvre aussi la possibilité de l’adoption en Belgique (très peu d’enfants concernés) et hypothétiquement celle de l’adoption internationale liée aux lois en vigueur dans le pays d’où provient l’enfant que l’on veut adopter.

Lois contre le racisme et les discriminations

Les gays et les lesbiennes subissent régulièrement des discriminations liées à l’homophobie. Ils se voient, par exemple, refuser la location d’un logement, perdent leur emploi, ils sont victimes de violence parce qu’ils montrent leur homosexualité, obtiennent difficilement des informations sur l’état de santé de leur partenaire admis à l’hôpital, reçoivent avec beaucoup d’obstacles des prêts bancaires, etc.

Trois lois permettant de lutter contre le racisme et les discriminations existent depuis le 10 mai 2007 : la loi modifiant la loi du 30 juillet 1981, tendant à réprimer certains actes inspirés par le racisme et la xénophobie, la loi tendant à lutter contre certaines formes de discriminations et la loi tendant à lutter contre la discrimination entre femmes et hommes.

Ces lois rendent possible la lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle, le changement de sexe et donc contre les actes homophobes, en déposant une plainte. Les auteurs de discriminations risquent une peine d’emprisonnement et/ou une amende.

C’est UNIA ou l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) qui sont habilités à recevoir une plainte, en fonction du type de discrimination subie. Il est aussi possible de s’adresser directement à un avocat ou au Parquet. Là encore, les associations de gays et de lesbiennes peuvent vous aider si vous avez été victime de tels actes et si vous voulez porter plainte.

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Législation homosexualité

Tout comme pour les hétéros, le droit à la vie privée et familiale est garanti aux personnes homosexuelles par un corpus de lois. Que vous cherchiez des informations sur le mariage pour tous, les droits parentaux, ou encore la cohabitation légale, vous trouverez les bases légales de tous ces droits garantis dans les textes suivants :

Loi du 13 février 2003 ouvrant le mariage à des personnes de même sexe et modifiant certaines dispositions du Code civil

Loi du 23 novembre 1998 instaurant la cohabitation légale

Loi du 18 mai 2006 modifiant certaines dispositions du Code civil en vue de permettre l’adoption par des personnes de même sexe

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Transition de genre : modification de l’enregistrement du sexe et changement de prénom(s)

Si ce n’est pas obligatoire et que cela dépend du ressenti et convictions de chaque personne. Il se peut qu’une personne transgenre (dont l’identité de genre ressentie ne correspond pas au genre qui lui a été attribué à la naissance) ait la volonté d’effectuer une transition pour se rapprocher de sa situation de confort. Cette transition peut comporter plusieurs dimensions :

–Légale : changement de genre à l’état civil, changement de prénom.

Comment cela fonctionne-t-il d’un point de vue légal ?

Modification de l’enregistrement du sexe (ou changement de sexe juridique)

Pour les belges et étrangers majeurs ou mineurs émancipés

Les personnes qui ont la conviction que le sexe mentionné dans leur acte de naissance ne correspond pas à leur identité de genre vécue intimement peuvent modifier la mention.  Cette procédure peut prendre jusqu’à six mois maximums et comprend plusieurs étapes :

Il faut premièrement, remplir une déclaration de volonté de modifier l’enregistrement de son sexe auprès de l’officier de l’état civil de la commune où vous êtes inscrit au registre de la population ou au registre des étrangers. Cette déclaration fait état de la conviction intime que le sexe mentionné dans l’acte de naissance ne correspond pas à l’identité de genre telle qu’elle est vécue et exprime la volonté de faire modifier ce point sur le plan administratif et juridique.

Lors du dépôt de cette déclaration, vous recevrez un accusé de réception de celle-ci, mentionnant les conséquences administratives et juridiques d’un tel changement. Attention, à ce stade, le changement n’a donc pas encore eu lieu officiellement.

En effet, l’officier de l’état civil doit d’abord informer le procureur du roi de cette déclaration. Celui-ci doit rendre un avis dans un délai de trois mois à compter de la réception de la déclaration. S’il rend un avis négatif pour contrariété à l’ordre public (ce qui est limité aux cas « extrêmes et marginaux », et donc très rare) l’officier de l’état civil notifiera son refus de procéder à la modification de l’enregistrement du sexe. Si par contre, le procureur ne rend pas d’avis dans le délai qui lui est imparti (trois mois), l’avis est réputé favorable et l’officier de l’état civil pourra procéder à l’établissement de l’acte.

Pour cela, vous devez vous rendre auprès de l’officier de l’état civil auprès duquel il avait préalablement introduit sa déclaration. L’acte doit être établi au plus tôt trois mois et au plus tard six mois suivant l’introduction de la déclaration.

Pour les belges et étrangers mineurs non émancipés

Les mineurs non émancipés doivent suivre la même procédure mais ils doivent répondre à des conditions supplémentaires :

–  avoir 16 ans accomplis ;
–  fournir une attestation délivrée par un pédopsychiatre affirmant que la demande émane d’un choix libre et conscient ;
– être assistés par leurs parents ou représentants légaux.

Si ces derniers refusent d’intervenir dans cette procédure, une autre personne majeure peut demander au Tribunal de la famille de désigner un tuteur ad hoc pour accomplir cet acte et accompagner le mineur dans sa démarche ;

Depuis le 1er  octobre 2023, il est permis de modifier plusieurs fois l’enregistrement de mention de genre. Dans ce cas, il n’est plus nécessaire de remplir une nouvelle déclaration, il suffit de se rendre auprès de l’officier de l’état civil.

Modification du prénom

Il est également possible de changer de prénom, si une personne estime que son prénom de naissance ne correspond pas/plus à son identité de genre.

Pour les personnes majeures

A nouveau, la démarche consiste à remplir une déclaration de changement de prénom mentionnant toutes les modifications souhaitées. Cette déclaration doit être déposée auprès de l’officier de l’état civil de la commune où la personne est inscrite dans le registre de la population ou le registre des étrangers. En plus de cette déclaration, il faut joindre un extrait de casier judiciaire et une déclaration sur l’honneur attestant de la conviction que le prénom mentionné sur l’acte de naissance ne correspond pas à l’identité de genre vécue intimement. Il n’est pas nécessaire que le nouveau prénom choisi corresponde à l’identité de genre de la personne 

Cette procédure est accessible aux belges, apatrides, réfugiés majeurs ou mineur émancipés.

Pour les personnes mineures

Pour les personnes mineures non émancipées, qu’elles soient belges, apatrides ou réfugiées, la procédure est identique mais deux conditions supplémentaires sont requises :

– le/la mineur.e doit avoir au moins 12 ans ;
– il/elle doit être assistée.e de ses parents ou représentant légal.

Des procédures non-médicalisées

Depuis 2017, tant pour la procédure de changement d’enregistrement du sexe que celle du changement de prénom, la loi n’oblige pas de procéder à une réassignation sexuelle (opération de changement de sexe biologique) pour pouvoir accomplir ces démarches. En effet la volonté du législateur est de favoriser l’autodétermination des citoyens en se basant sur l’identité de genre ressentie et non plus sur un sexe biologique. Il n’est pas non plus exigé de recourir à une réassignation une fois les changements juridiques administratifs accomplis.

Sources légales :

Loi du 25 juin 2017 réformant des régimes relatifs aux personnes transgenres en ce qui concerne la mention d’une modification de l’enregistrement du sexe dans les actes de l’état civil et ses effets

Circulaire du 27 septembre 2023 relative à la modification de l’enregistrement du sexe

Articles 370/3 à 370/9 du Code civil

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MAJ 2024




Identité de genre, transidentité

Identité de genre ?

Si l’orientation sexuelle (le fait d’être homo- ou hétérosexuel-le) désigne le genre de la personne que l’on aime ou qui nous attire sexuellement, l’identité de genre indique le genre auquel l’on s’identifie.

L’orientation sexuelle = Qui j’aime.
L’identité de genre = Qui je suis.

Ce sont donc bien deux questions totalement différentes qui n’ont aucune incidence l’une sur l’autre.

La poupée ou les petits soldats ?

Les filles aiment le rose, les fleurs et jouer à la poupée, les garçons aiment le bleu, les voitures et jouer aux petits soldats … En tous cas, c’est ce qu’on entend encore fréquemment ! Pour beaucoup de gens, les choses se compliquent car tout en vivant pleinement leur identité de garçon ou de fille, ils ne se sentent pas concernés par ce qui fait aux yeux de la société un garçon ou une fille.

Les préjugés et stéréotypes de genre sont encore bien présents dans notre société, et contribuent à la construction sociale de nos identités de genre. Et cela pose des tas de problèmes au quotidien aux personnes qui ne se retrouvent pas dedans ! Problèmes qui vont des moqueries, aux brimades, voire carrément aux injures, au harcèlement, aux discriminations et aux agressions physiques.

Cisgenre ? Transgenre ?

À la naissance, chacun se voit assigner un genre en se basant sur nos organes génitaux visible : petit garçon si on a un pénis, petite fille si on a une vulve.

Cela fonctionne pour une majorité de personnes, mais ce n’est évidemment pas si simple, et l’identité de genre se construira au fur et à mesure de l’enfance et de l’adolescence, principalement influencée par trois facteurs :

  • Biologique (chromosomes, système hormonal, organes sexuels)
  • Psychologique (développement cognitif)
  • Sociologique (l’influence du groupe dans l’adoption de certains comportements, les stéréotypes genrés de la société)

En fonction de cela, si le genre d’une personne est en accord avec le genre assigné à la naissance, on parlera de personne cisgenre, ou de personne transgenre si ce n’est pas le cas. (N.B. : les termes « transsexuel » ou « transsexualisme » tendent à ne plus être utilisés du fait que l’identité de genre est indépendante de la sexualité, de même qu’elle n’est pas forcément liée aux caractéristiques sexuelles d’un individu).

Être transgenre

Comme expliqué plus haut, si le genre d’une personne diffère du genre assigné à la naissance, on parlera de personne transgenre (ou trans). Cette personne peut s’identifier comme étant du genre opposé (une personne assignée fille à la naissance sera identifiée garçon, ou l’inverse), mais peut-être aussi comme appartenant aux deux, ou à aucun. On parlera alors de genre non-binaire, qui peut encore être nuancé (agenre, pangenre, etc.).

Une personne trans peut parfois ressentir un malaise causé par la fracture entre son identité de genre et le genre assigné à la naissance, on parle alors dysphorie de genre. La psychiatrie apporte différents critères d’évaluation de la dysphorie, qui tiennent principalement compte des caractéristiques sexuelles (organes sexuels, pilosité, seins, voix, etc.). La dysphorie se traduit parfois également par des problèmes d’ordre social ou scolaire/professionnel.

À cela s’ajoutent également les différentes discriminations que peuvent subir les personnes transgenre (par exemple sur le lieu de travail, dans le cercle familial, dans la sphère publique), des préjugés négatifs, des agressions verbales (insultes, menaces, moqueries) ou physiques (coups, blessures, viols, etc.) ou de la violence psychologique. À titre d’exemple, s’il paraît anodin pour une personne cisgenre de montrer ses documents d’identité (à une administration, à un.e policier.e, à un employeur…), cela peut représenter une véritable épreuve pour une personne trans : risque de devoir se justifier, voire moqueries, agressions verbales, refus par l’interlocuteur de respecter l’identité de genre, utilisation du prénom de naissance, refus de se voir donner l’accès à certains services, etc.

Vivre son identité de genre : la transition

La transition désigne un ensemble de processus visant à permettre à une personne transgenre de vivre en adéquation avec son identité de genre.

Une personne trans peut adopter toute une série de comportements qui viseront à la rattacher au genre qui lui correspond : nouveau prénom, vêtements, attitude/posture, travail sur la voix, etc. On parle alors de transition sociale.

Elle peut aussi opter pour un changement de genre et de prénom à l’état civil, et/ou poursuivre un parcours médical qui l’aidera à se sentir renforcée dans son identité de genre (psychiatrie, thérapies hormonales, interventions chirurgicales de « réassignation sexuelle » ou « confirmation de genre »). C’est la transition légale. En Belgique, il est possible depuis 2018 de modifier la mention de genre et son prénom à l’état civil sur simple déclaration auprès de l’administration communale. Pour plus d’infos.

Enfin, une personne peut opter pour une transition médicale, qui commence généralement par un traitement hormonal masculinisant ou féminisant. Cela aura pour effet le développement des caractéristiques sexuelles secondaires : pousse de la barbe et de la moustache, mue de la voix chez les garçons trans, développement de la poitrine et des hanches chez une fille trans.

Diverses chirurgies d’affirmation de genre peuvent également suivre, par exemple : réduction ou augmentation de la poitrine, féminisation du visage (arcades sourcilières, affinement de la mâchoire), pose d’implants au niveau des hanches et des fesses, ablation de la pomme d’Adam, augmentation de la tension des cordes vocales pour rendre la voix plus aigüe, phallo- ou vaginoplastie (réalisation d’un néo-pénis ou d’un néo-vagin). Toutes ces étapes sont soumises à l’aval d’un.e psychiatre et à un suivi psychologique.

N.B. : ce parcours varie énormément d’un individu à l’autre ; seule la personne concernée sait quelles étapes lui permettront de s’épanouir dans son identité de genre. Si le grand public a généralement entendu parler des chirurgies de réassignation, elles ne concernent qu’une faible proportion des personnes transgenres.

À noter également, depuis 2017, il est possible sous certaines conditions d’obtenir une intervention de l’INAMI des séances d’accompagnement psychologique ainsi que des traitements hormonaux. Parmi ces conditions, l’obligation d’être suivi dans un centre reconnu, soit l’UZ de Gand ou le CHU de Liège, ce que dénoncent des associations de personnes transgenres.

Comment se défendre

Depuis 2007, une loi nous protège des discriminations fondées sur le genre que ce soit au travail, à l’école, dans nos relations avec les administrations ou les services que nous fréquentons et notre accès au logement et aux lieux publics.

Pour toute question liée à ces sujets, on peut s’adresser à l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes, via le numéro vert : 0800/12.800 ou par internet via http://igvm-iefh.belgium.be/fr/introduire_une_plainte/

S’informer

Pour de plus amples informations, sur la transition ou tout autre aspect lié à la transidentité (aspects légaux, médicaux, aide à la féminisation ou à la masculinisation, etc.), ne pas hésiter à prendre contact avec les associations de personnes trans ou LGBTQIA+ :

Voir aussi :

MAJ 2024