La blennorragie ou gonorrhée est une maladie infectieuse fréquente due à une bactérie (le gonocoque) qui touche surtout les hommes (appelée familièrement blennoragie ou chaude pisse). C’est une infection des organes génito-urinaires.
En Belgique, la blennorragie ou gonorrhée présente, depuis 2002, une tendance continue à la hausse. Les jeunes âgés de 20 à 39 ans sont les plus touchés. Le nombre d’enregistrements en Belgique est passé de 26,0 sur 100000 habitants en 2019 à 64 sur 100 000 habitants en 2021. La gonorrhée est davantage diagnostiquée chez les hommes que chez les femmes.
Source : Sciensano
En 2011 au Japon, la bactérie H041 a été découverte puis détectée à Hawaï, ensuite en Californie et en Norvège. La bactérie H041 est une souche de la gonorrhée. On la surnomme « superbactérie » parce qu’elle semble très agressive et qu’elle résiste aux traitements existants.
La gonorrhée est généralement traitée avec des antibiotiques, les traitements ont été adaptés aux mutations de la bactérie qui cause la gonorrhée, ce qui n’est pas le cas avec la bactérie H041.
Voies de transmission
La transmission se fait uniquement lors de rapports sexuels avec une personne infectée (pénétration vaginale ou anale, fellation, rarement par cunnilingus) mais aussi de la mère à l’enfant lors de l’accouchement (l’enfant risque d’avoir une grave infection oculaire).
Le virus se développe dans les 2 à 5 jours qui suivent le rapport sexuel à risque, des symptômes surviennent alors mais il se peut qu’il n’y ait aucun symptôme. Pendant cette période imprécise, la personne est contagieuse et peut donc contaminer son partenaire sans même le savoir.
Symptômes
Lorsque les symptômes sont présents, ils apparaissent entre 2 et 7 jours après le contact sexuel avec un partenaire infecté.
- Pour la femme : pertes vaginales anormales, douleurs/sensations de brûlure en urinant, douleurs pendant les rapports sexuels, règles plus douloureuses, douleurs abdominales. La blennorragie peut causer une infection de l’utérus et des trompes de Fallope qui peut provoquer la stérilité ou une grossesse extra-utérine.
- Pour l’homme : écoulement provenant du pénis, sensation de brûlure en urinant. La blennorragie peut provoquer la stérilité et des difficultés à uriner. Une blennorragie peut également avoir pour effet des infections oculaires, de l’arthrite, une infection à la gorge ou du rectum avec douleur.
Diagnostic et traitement
Le diagnostic se fait suite à des prélèvements (frottis) dans la bouche ou au niveau du sexe ou un test d’urine chez votre médecin traitant ou gynécologue.
Cette IST peut être traitée avec des antibiotiques en comprimés ou en injection.
Les symptômes peuvent disparaître au début du traitement, mais, il faut, bien entendu, le poursuivre jusqu’à la fin pour être guéri. Il faudra faire un examen de contrôle à la fin du traitement. A long terme, si vous ne vous soignez pas, les conséquences peuvent être graves : inflammation des testicules et stérilité, difficulté à uriner, prostatite chez l’homme, maladie pelvienne inflammatoire pouvant mener à l’infertilité, abcès tubaire (des trompes) ou ovarien (des ovaires), grossesse extra-utérine, périhépatite (infection autour du foie), transmission de la gonorrhée au nouveau-né, durant son passage dans le canal vaginal au moment de l’accouchement.
N’hésitez donc pas à consulter un médecin pour faire un test de dépistage après le traitement. Il est à noter que le traitement ne protège pas contre une nouvelle infection.
Se protéger et protéger son entourage
Vous risquez de transmettre votre maladie à votre partenaire, si vous avez des relations sexuelles non protégées (sans préservatif) : pénétration vaginale, anale, fellation, cunnilingus, anulingus, caresses sexuelles.
Comme on ne détecte pas toujours rapidement la maladie, il faut toujours utiliser des préservatifs pour ne pas être contaminé ou contaminer son partenaire. Si vous découvrez que vous êtes infecté, vous devez prévenir vos partenaires des 3 derniers mois, afin qu’ils fassent un test de dépistage.
Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.
Voir aussi :
- Les IST, c’est quoi ?
- Condylomes et cancer du col de l’utérus
- Hépatite B (VHB)
- Hépatite C (VHC)
- La syphilis
- Herpès buccal et génital
- Chlamydia
- Le lymphogranulome vénérien (ou LGV)
- Autres IST
MAJ 2024