Une relation sexuelle n’est pas une sorte de gymnastique physique ou un acte purement technique, mais un épanouissement de sa sensualité, de la connaissance de son corps et de celui de son partenaire. Partir à la découverte de son corps et de son(ses) plaisirs, c’est emprunter différents chemins, chercher les nuances, apprendre à découvrir son plaisir quelle que soit la manière dont on atteint l’orgasme.
La 1ère fois que vous aurez une relation sexuelle avec un·e partenaire, vous découvrirez certaines sensations inconnues. Elle vous apportera beaucoup de plaisir ou un peu de déception mais au fur et à mesure vos relations sexuelles vont évoluer et vous connaîtrez mieux votre corps et ce qui vous apporte du plaisir (ainsi qu’à votre partenaire).
Comment savoir si je suis prêt·e à avoir une relation sexuelle ?
Lorsque vous découvrez la sexualité, il est normal que vous ayez des craintes, des doutes, etc. Vous pouvez aussi ne pas vous sentir prêt·e à cause de différents éléments : vos convictions religieuses, la peur d’être enceinte, le manque de confiance en soi ou en son/sa partenaire, etc.
A vous d’y réfléchir, de prendre des décisions personnelles et d’en discuter avec votre partenaire. Ne vous laissez pas intimider par le fait que votre partenaire a déjà eu des relations sexuelles avant vous. Ne cédez pas à « l’urgence » et à l’excitation que vous ressentez à l’idée de vivre votre première expérience sexuelle.
La sexualité ça s’apprend, il faut donc prendre son temps et ne pas se précipiter. Gardez à l’esprit que c’est un moment important dans votre vie de jeune adolescent·e qui influencera la suite de votre vie, alors autant faire en sorte de démarrer cette nouvelle expérience sur de bonnes bases.
D’abord, évitez de faire ça dans de mauvaises conditions, par exemple après une soirée, lorsque vous avez bu trop d’alcool ou fumé un joint et que vous n’avez plus les idées très claires. Ces conditions risquent fort de diminuer votre concentration et vous risquez alors de prendre des risques inutiles comme oublier de mettre un préservatif ou de prendre un autre moyen contraceptif. De plus, si vous êtes dans un état second, vous ferez peut-être des choses que vous regretterez par la suite (par exemple : faire l’amour avec une personne que vous n’aimez pas).
Il est aussi important de bien se connaître (ses envies, ses désirs, etc.) avant d’avoir des rapports sexuels et ne pas le faire contre son gré. En effet, vous pouvez être prêt·e physiquement mais pas dans votre tête et vice-versa.
L’amour et faire l’amour ne doivent pas obligatoirement coexister. On peut avoir des relations sexuelles sans amour et aimer quelqu’un sans avoir de relations sexuelles par exemple à cause de ses convictions.
Accepter son corps tel qu’il est et accepter que l’autre le découvre permettra de se sentir plus en confiance et de mieux s’épanouir lors des relations sexuelles, de prendre des initiatives, de guider son partenaire vers ce qui lui procure du plaisir.
Le choix du partenaire est aussi important car c’est avec lui/elle que vous allez découvrir votre sexualité. Avec le temps, toutes ces expériences devraient permettre de vous forger votre propre conception de la relation sexuelle et vous découvrirez qu’il y a des pratiques que vous aimez plus que d’autres par exemple.
Consentement
Le consentement est un aspect fondamental de la sexualité. Le consentement est l’accord libre et éclairé donné à son ou sa partenaire au moment d’avoir une activité sexuelle.
Pour exister, le consentement doit être :
- Libre : céder face à l’insistance, la pression ou le chantage n’est pas consentir.
- Éclairé : si l’une des personnes ment ou dissimule ses intentions (par exemple : elle prévoit un rapport non protégé), il n’y a pas de consentement. Une personne endormie, inconsciente, sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants ne peut pas donner son consentement.
- Enthousiaste : l’absence de refus direct ou indirect, ne vaut pas consentement. La question n’est pas de savoir si la personne dit « non », mais si elle exprime un grand « oui » !
- Révocable : on peut changer d’avis à n’importe quel moment de la relation sexuelle. Le consentement doit être présent à chaque étape et à chaque fois.
- Spécifique : consentir à une chose (par exemple à des caresses) n’implique pas un consentement à aller plus loin. En cas de doute, il vaut mieux t’arrêter et poser la question à ton ou ta partenaire ! Et si le doute persiste, arrêter.
Le plaisir sexuel
La sexualité peut se vivre de très nombreuses manières : plaisir solitaire (masturbation), avec un ou plusieurs partenaires, avec un partenaire du même ou d’un autre sexe. Les baisers, les caresses, les mots doux, etc. sont toutes des choses qui stimulent le plaisir avant et pendant la relation sexuelle. L’orgasme est le point culminant du plaisir sexuel, c’est une jouissance intense accompagnée de spasmes musculaires. Il s’accompagne de manifestations physiques : la lubrification du vagin (se fait en général naturellement mais on peut aussi avoir recours à un gel lubrifiant) chez la femme et l’éjaculation du sperme chez l’homme. Mais aussi de manifestations psychiques : sentiment de satisfaction, impression de bien-être général. Chez la femme l’orgasme n’est pas toujours atteint au terme du rapport sexuel car le plaisir sexuel de la femme est atteint par la stimulation du clitoris et/ou du vagin. Cela signifie qu’il faut prendre plus de temps et stimuler ce plaisir qui est totalement différent de celui de l’homme. L’orgasme ou plutôt les orgasmes sont très différents d’une personne à l’autre dans la façon de se déclencher, de les ressentir, dans leurs intensités. Il ne se déclenche pas nécessairement en même temps chez les deux partenaires.
Le désir sexuel est souvent orienté vers le partenaire mais il peut aussi être stimulé par des fantasmes qui se forment à partir de son imagination, de lectures ou de films érotiques. Tous nos fantasmes ne se réalisent pas et ne doivent pas nécessairement l’être.
Déçu·e …
Il peut arriver que le premier rapport sexuel ne soit pas à la hauteur de ce qu’on avait imaginé et que vous soyez déçu·e ou même « dégoûté·e » ou simplement parce que ce n’était pas la première fois pour votre partenaire contrairement à vous. L’important, c’est que vous vous demandiez pourquoi ça n’a pas été afin que ça se passe mieux la prochaine fois, n’hésitez donc pas à en discuter avec votre partenaire. Vous pouvez aussi en discuter avec des ami·es qui eux/elles ont un autre vécu de la sexualité et ainsi échanger vos impressions.
Respecter son/sa partenaire
Dans les mots relation sexuelle, il y a « relation », c’est à dire le lien existant entre deux ou plusieurs personnes. Pensez donc à tenir compte de votre partenaire, respecter ses choix sexuels et ne pas lui imposer des pratiques sexuelles qu’il/elle n’apprécierait pas.
C’est pourquoi il est important de connaître ses besoins et ses envies et surtout de pouvoir discuter de votre sexualité avant, pendant et après le rapport sexuel. Avoir confiance l’un envers l’autre va favoriser la communication entre vous.
Protection et contraception
Respecter son/sa partenaire c’est aussi le/la protéger contre les Infections sexuellement transmissibles (IST) dont le Sida et le seul moyen d’y arriver, c’est de porter un préservatif.
Lors des premières relations, il est normal que vous soyez un peu gêné·e de sortir un préservatif mais vous devrez arriver à dépasser ce tabou car il est tellement important de se protéger qu’il ne faut pas prendre un risque inutile ! N’oubliez pas qu’il suffit d’un seul rapport non-protégé pour contracter une IST !
De plus, sachez qu’il existe des préservatifs de couleurs et de goûts différents et pour se sentir plus à l’aise, vous pouvez donc aborder la question de manière moins sérieuse en proposant à votre partenaire quel goût il/elle préfèrerait.
Choisir une méthode contraceptive qui vous convienne est aussi important, discutez en avec votre partenaire, médecin ou dans un centre de planning familial.
Majorité sexuelle
Vous avez bien lu… il existe bel et bien une majorité sexuelle. En effet, vous n’êtes pas libre de faire ce qu’il vous plaît avant d’avoir eu 16 ans. Concrètement cela veut dire que la loi interdit aux jeunes en dessous de 16 ans d’avoir des relations sexuelles.
Voir aussi :
- Tout commence à la puberté
- L’homosexualité
- Identité genre, transidentité
- La loi et la sexualité
- Homosexualité législation
- Homosexualité et LGBTQIA+ : adresses utiles à Bruxelles
MAJ 2024