Les méthodes à éviter impérativement
Il n’y a pas d’illusion à avoir quant à l’efficacité des méthodes contraceptives dites « naturelles », elle est très faible.
En effet, elles sont basées sur une bonne connaissance du cycle menstruel, puisque la fertilité est augmentée entre le 13ème et 15ème jour du cycle mais il peut y avoir des variations (par exemple si le cycle est plus long, si on est malade et qu’on a de la fièvre, etc.) et donc, de nombreuses erreurs. Il faut aussi savoir que la durée de vie d’un spermatozoïde est d’environ 3 jours et que l’ovule peut être fécondé pendant 12 heures. La femme doit s’auto-observer continuellement, ces méthodes sont donc très contraignantes et obligent à ne pas avoir de rapports sexuels durant certaines périodes.
Le coït interrompu
Cette méthode consiste à se retirer du corps de la partenaire, juste au moment de l’éjaculation du sperme mais c’est une méthode peu prudente car dans le « feu de l’action », on ne contrôle pas ses mouvements aussi habilement. Il faut aussi savoir que le liquide qui s’écoule du gland, peu avant l’éjaculation, peut déjà contenir des spermatozoïdes. De plus, interrompre le rapport sexuel de cette façon est frustrant pour les deux partenaires.
L’abstinence périodique
Méthode des températures
Cette méthode consiste à calculer le moment où la femme est féconde pendant son cycle, c’est-à-dire les jours au cours desquels se passe l’ovulation (= jours durant lesquels l’ovule peut être fécondé par un spermatozoïde) et à ne pas avoir de relations sexuelles pendant cette période. La méthode des températures consiste à surveiller sa température (tous les matins, à la même heure) qui augmente, en cours de cycle, par la production de progestérone. Il ne faut pas avoir de relations sexuelles pendant la 1ère partie du cycle (ce n’est pas très précis !) et quand la température a augmenté depuis quelques jours (en principe, 3 jours), le risque de grossesse est passé. Cette méthode est évidemment peu fiable car l’ovulation peut avoir lieu n’importe quand, les spermatozoïdes peuvent vivre jusqu’à 3 jours dans l’appareil génital de la femme, un simple rhume peut faire monter la température.
Méthode de la glaire cervicale dite de Billing
La méthode de la glaire cervicale consiste à l’examiner par un toucher du col de l’utérus. La glaire cervicale se modifie au fur et à mesure du cycle, elle est plus liquide durant la période de risque donc avant et pendant l’ovulation. A retenir ! Beaucoup de choses peuvent modifier la glaire cervicale et sa consistance : le désir sexuel, le sperme, les infections vaginales, … et rendre cette méthode peu fiable.
Méthode du calendrier ou méthode Ogino-Knaus
Cette méthode consiste à compter les jours du cycle, pour savoir quelle sera la période de fécondité et pour éviter d’avoir des rapports sexuels durant cette période. La période de « risque » est calculée en soustrayant 18 du cycle le plus court (26 jours), afin de connaître le premier jour de fertilité, et en enlevant 11 au cycle le plus long (31 jours), pour déterminer le dernier jour de fertilité. A savoir : même chez les femmes qui ont un cycle régulier, l’ovulation est imprévisible et peut se produire à n’importe quel moment ce qui rend la méthode peu fiable.
Aucune de ces méthodes n’est fiable. Elles sont donc vivement déconseillées si vous ne voulez pas être enceinte et ne protègent évidemment pas contre les I.S.T (dont le SIDA).
Par contre, ces méthodes peuvent être intéressantes pour une jeune femme bien installée dans la vie et qui n’exclut pas la possibilité d’avoir un enfant à court ou moyen terme ainsi que, paradoxalement, pour les couples cherchant justement à avoir un bébé (car ils apprendront à repérer la période la plus fertile).
Voir aussi :
- Les raisons d’opter pour une contraception
- Méthodes contraceptives
- Que coûte la contraception ?
- L’anneau vaginal
- Contraception d’urgence
- Implant et piqûre contraceptive
- La pilule
- Le patch contraceptif
- Le préservatif féminin
- Le préservatif masculin
- Le stérilet
- Autres méthodes de contraception
MAJ 2024