N’y-a-t-il aucun risque d’attraper le SIDA lors de dons ou de prises de sang ?
Les dons de sang sont prélevés avec du matériel à usage unique, il n’y a aucun risque de transmission du virus du SIDA. En ce qui concerne les transfusions de sang (lorsqu’on reçoit du sang), il y a un risque très faible, qualifié de résiduel par le monde médical, de transmission du virus du sida. Ce n’est possible que si une personne ayant donné du sang était contaminée récemment sans que ce soit détectable. Souvent, les équipes médicales privilégient l’autotransfusion avant une opération chirurgicale ou un accouchement.
Quels sont les risques de transmission mère/enfant ?
Une femme séropositive peut transmettre le virus du SIDA durant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Le virus peut traverser la barrière hémato-placentaire et contaminer le fœtus. Cependant, le cas de contamination le plus fréquent se produit lors de l’accouchement. Le virus est aussi présent dans le lait maternel et le risque de transmission est donc important lors de l’allaitement.
Sans traitement, le VIH se transmet à 15-20 % de la mère à son enfant (30% s’il y a allaitement). Avec un traitement préventif, le taux de transmission diminue à moins de 5%.
On conseille aussi aux femmes séropositives d’accoucher par césarienne afin de diminuer le risque de transmission du virus à l’enfant et de ne pas l’allaiter. En ce qui concerne l’accouchement, la décision du mode (césarienne ou voie vaginale) peut dépendre de la quantité de virus contenue dans le sang de la maman (sa charge virale). Grâce à un suivi médical adapté, une mère séropositive peut donner naissance à un enfant non contaminé.
Pourquoi les consommateurs de drogues ne doivent jamais partager une seringue ?
Il y a un très grand risque de contamination du sida et d’autres IST (hépatite B ou C) lorsqu’on utilise une seringue dont quelqu’un s’est déjà servi. Le sang contaminé peut pénétrer directement dans le circuit sanguin de la personne qui s’injecte une drogue. Il suffit que quelques gouttes de sang contaminé soient restées dans la seringue. Il y a évidemment tout autant de risque si on partage une même dose de drogue avec une même seringue.
Y-a-t-il un risque de transmission du sida lors d’une circoncision ?
La circoncision masculine réduit la probabilité qu’un homme soit infecté à VIH par une femme. Depuis plusieurs années, l’OMS et l’ONUSIDA ont recommandé la circoncision médicale volontaire dans les pays qui enregistrent des taux élevés d’infection à VIH et des taux faibles de circoncision masculine. Cependant, si les conditions d’hygiène sont déplorables durant l’intervention chirurgicale, il existe à ce moment-là un risque de transmission du virus du Sida.
Peut-on attraper le SIDA par un piercing ou un tatouage ?
Si le matériel utilisé pour le piercing ou le tatouage est stérilisé, il n’y a pas de risques de transmission du sida. Il faut donc vérifier que la personne qui fait le tatouage ou le piercing utilise du matériel stérilisé (les désinfectants ne sont pas assez efficaces) et porte des gants stériles.
Pour le piercing, si vous recyclez des anneaux ou tiges ayant servi à quelqu’un d’autre, faites les stériliser au préalable par le professionnel qui vous percera.
Lors d’un cunnilingus, si le partenaire est séropositif, qu’il a un piercing et d’importants saignements, il y a risque de transmission du VIH.
En Belgique, un arrêté royal du 25 novembre 2005 (mis à jour le 12 juin 2007) réglemente les tatouages et les piercings.
Le tatoueur ou le perceur doit être agréé par le SPF Santé publique. Pour ce faire, il devra apporter la preuve qu’il a suivi une formation spécifique de 20h qui comporte des cours théoriques et pratiques sur les règles d’hygiène. Tous les professionnels du secteur doivent suivre la formation et réussir l’examen qui permet d’obtenir l’agrément. L’inspecteur du SPF Santé publique contrôle l’espace d’accueil, l’espace de travail, l’espace de nettoyage et la stérilisation du matériel et la qualité des produits comme les encres. L’arrêté royal est affiché dans les lieux de travail. Le tatoueur ou le perceur doivent :
- Vous accorder un délai de réflexion avant de procéder à l’acte ;
- Vous faire signer un document de consentement en deux exemplaires. L’exemplaire qui vous est remis mentionne les risques liés au tatouage ou piercing, les cas qui nécessitent une visite chez le médecin, les contre-indications et complications possibles ;
- Vous remettre un document précisant les soins à apporter durant la cicatrisation et les précautions à prendre.
En outre, les bijoux utilisés dans le piercing doivent être conformes à l’arrêté royal du 19 janvier 1998 (mis à jour le 10 août 2005) relatif au commerce de certains objets usuels entrant en contact direct avec la peau et contenant du nickel. Cet arrêté fixe les taux de libération maximaux pour le nickel contenu dans ces objets.
Il n’y a aucune précision, dans l’arrêté royal, sur l’accès aux piercings et tatouages des mineurs d’âge. Les praticiens consciencieux appliquent les principes suivants : pas de tatouage avant l’âge de 18 ans, sauf avec accord parental à partir de 16 ans, et pas de piercing avant l’âge de 16 ans, sauf avec accord parental à partir de 14 ans. La présence sur place du parent est alors généralement requise.
Pour plus d’informations
SPF Santé publique : « Tatouages et piercings » : sur le site de nombreuses informations à lire sur le tatouage (risques, comment être vigilant, critères pour choisir le salon de tatouage, législation, etc.) et une « Check-List personnelle » avant de se décider à se faire tatouer.
MAJ 2023