
Le 8 mars, c’est la Journée internationale des droits des femmes. Mais concrètement, est-ce que la situation des femmes en Belgique s’est améliorée cette année ? Entre nouvelles lois, avancées sur le marché du travail et inégalités persistantes, voici un récap de ce qui a bougé en bien et en mal.
Des lois pour mieux protéger les femmes
Bonne nouvelle : l’Union européenne a adopté sa toute première loi contre la violence faites aux femmes. Portée par la Belgique, cette loi impose aux pays de l’UE de renforcer leur lutte contre les violences sexistes et domestiques. Parmi les avancées, il y a la criminalisation de certaines cyberviolences comme la diffusion d’images intimes sans consentement ou le cyberharcèlement. L’objectif ? Que toutes les victimes, peu importe leur pays, aient les mêmes droits et protections.
Sources : Présidence belge Conseil de l’Union européenne ; Union européenne
Travail : plus d’égalité, mais pas encore parfait
Côté salaire, il y a du mieux : pour la première fois en Belgique, les femmes ont reçu des augmentations de salaire aussi souvent que les hommes. Mais attention, les personnes qui travaillent à temps partiel — majoritairement des femmes — en bénéficient beaucoup moins. Et même si l’écart salarial global est faible en Belgique (environ 5%), il grimpe à 18% pour les postes hautement qualifiés.
Autre point positif : les femmes de 20 à 24 ans sont plus nombreuses à obtenir un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur que les hommes. Un atout pour l’avenir, même si certaines inégalités persistent dans les choix d’études et les opportunités professionnelles.
Sources : La libre Belgique ; Attentia ; Rtl
Les travailleuses du sexe enfin reconnues
C’est une première en Europe : la Belgique a complètement décriminalisé le travail du sexe. En clair, être travailleuse ou travailleur du sexe est maintenant considéré comme une activité professionnelle comme une autre. Les personnes concernées peuvent bénéficier de sécurité sociale, de contrats de travail et de protections légales. Par exemple, chaque travailleuse du sexe a maintenant le droit de refuser un ou une cliente, un acte sexuel ou la manière de le pratiquer.
Source : Utsopi
Des défis toujours présents
Malgré ces avancées, il reste du chemin à parcourir. L’égalité salariale est encore loin d’être acquise, surtout dans les postes à responsabilité. Les femmes continuent aussi de jongler entre vie professionnelle et vie privée, avec un accès limité aux postes de direction et des difficultés à être augmentées quand elles travaillent à temps partiel.
Bref, si la Belgique progresse sur l’égalité femmes-hommes, il y a encore du boulot ! Le 8 mars, c’est l’occasion de célébrer les avancées… et de rappeler que le combat continue.
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